Une piqûre de jouvence pour Spider-Man : « Spider-Man New Generation », sorti en salles ce mercredi, est un film d’animation qui rend un hommage appuyé à la bande dessinée d’origine tout en réinventant l’homme-araignée. Car, moins d’un an après le succès de « Black Panther », premier super-héros noir de l’univers Marvel, c’est un autre personnage de couleur qui tisse sa toile sur grand écran.
Le nouveau Spider-Man arrive au cinéma et il est Noir. Né d’un père afro-américain et d’une mère portoricaine, Miles Morales (avec la voix de Shameik Moore) est un gamin du Brooklyn. Ses seuls centres d’intérêt sont le rap et les graffitis, jusqu’au moment où il se fait piquer par une araignée radioactive.
Très habilement, les scénaristes jouent sur les deux tableaux, humour et hommage à la bande dessinée de 1962 avec ces onomatopées et ces bulles qui s’affichent à l’écran.
« N’oublie jamais que c’est grâce à ta différence que tu es Spider-Man »
Mais ce nouveau Spider-Man métis, lui, est bien en prise avec son temps. Les scénaristes de Marvel n’ont jamais caché s’être inspirés de Barack Obama pour créer ce nouveau super héros caché derrière son masque rouge et noir. La maison d’édition, un des poids lourds les plus influents de la pop culture américaine, a donc créé en 2011 ce personnage métis, qui officie dans une réalité parallèle à celle que connaissent les lecteurs depuis les années 1960 et où Peter Parker est Spider-Man.
Bien sûr, il y a un méchant hors normes, le Caïd, des courses poursuites, des combats. On entre dans la quatrième et même la cinquième dimension. Mais le film, sur le fond, reste fidèle à ses valeurs d’origines, un récit d’adolescence et une belle fable sur les rapports père-fils.