Tout au long du week-end, Donald Trump s’est félicité de l’accord obtenu avec le Mexique, vendredi 7 juin, pour lutter contre l’immigration clandestine. Sauf que, selon la presse américaine, le Mexique s’était engagé à faire ces concessions depuis plusieurs mois déjà.
Avec notre correspondant à San Francisco,Éric de Salve,
En fanfare sur Twitter, le 45e président des États-Unis clame que l’accord anti-migrants conclu avec le Mexique le 7 juin signe le succès de sa méthode de négociation musclée. Or, selon le New York Time, si les menaces de Donald Trump ont accéléré les discussions, le Mexique avait en fait déjà promis en mars de déployer 6000 agents de sa garde nationale à la frontière pour empêcher les passages de migrants. Une promesse faite par le ministre de l’Intérieur mexicain à la secrétaire à la Sécurité nationale lors de négociations secrètes à Miami.
Deuxième point de l’accord de vendredi, la réforme des procédures de demande d’asile politique. Là encore, l’annonce de l’obligation pour les demandeurs de patienter côté mexicain et non plus aux États unis pendant le traitement de leur dossier avait déjà été faite, en décembre 2018, par les autorités américaines.
Enfin, ce samedi, Donald Trump assurait sur Twitter que le Mexique s’était également engagé à acheter de grandes quantités de produits aux agriculteurs américains. Mais trois sources officielles mexicaines citées par l’agence Bloomberg assurent ne pas être au courant d’un tel engagement, précisant que l’agriculture n’a pas fait partie des discussions de la semaine précédente à Washington.
Fausses nouvelles de médias corrompus a immédiatement tweeté Donald Trump, manifestement énervé par ces informations minimisant ses talents de négociateur.
Rfi