Le numéro un nord-coréen n’a pas assisté aux cérémonies d’anniversaire de son grand-père, alimentant les rumeurs sur sa santé. Le «Jour du soleil», son absence a brillé, au mausolée Kumsusan, où repose le cadavre embaumé de Kim Il-sung. Le 15 avril, Kim Jong-un n’a pas présidé les cérémonies d’anniversaire en l’honneur de son défunt grand-père, le fondateur de la seule dynastie «communiste» de la planète.
Cette absence du «leader suprême» à l’occasion du jour le plus important du calendrier nord-coréen a mis en alerte les chancelleries, et les experts, en pleine pandémie de coronavirus. «C’est impensable. Il y a quelque chose d’anormal», juge Cheong Seong-chang, fin connaisseur des arcanes nord-coréens, de l’Institut Sejong, à Séoul. Le quotidien officiel Rodong Sinmun a fait une couverture a minima des cérémonies, nourrissant les spéculations sur l’état de santé du dirigeant trentenaire de ce régime adepte du secret.
QUI POUR SUCCÉDER À KIM JONG-UN EN CAS DE DÉCÈS DU LEADER NORD-CORÉEN
Quand son père vieillissait, il ne faisait aucun doute que Kim Jong-un prendrait la suite à sa mort. Mais alors que des rumeurs circulent depuis plusieurs jours sur l’état de santé du leader nord-coréen, les questions sur sa succession se font plus pressantes, sans véritable réponse.
La logique voudrait que son fils aîné prenne la relève à la mort du dictateur. Le problème étant que les informations au sujet de ses enfants sont peu nombreuses. On sait seulement que le premier est né en 2010, la deuxième en 2013 et le dernier en 2017. Seul le nom de sa fille, Kim Ju-ae, est connu, puisqu’il avait été révélé par le basketteur Dennis Rodman, ami proche de Kim Jong-un.
Si ce dernier venait à mourir, le successeur naturel serait donc un enfant âgé de 10 ans. Cela semble difficile à imaginer, d’autant que le pays continue de souffrir d’une crise économique depuis plusieurs années, malgré les tentatives de négociations avec les Etats-Unis de Donald Trump. De plus, Kim Jong-Il avait nommé son fils comme son remplaçant plusieurs années avant sa mort. Rien de tout cela n’a été effectué pour Kim Jong-un.
SA SŒUR POUR PRENDRE L’INTÉRIM ?
Le mystère est donc entier. Certains médias évoquent une éventuelle régence dirigée par sa soeur Kim Yo-jong, qui a pris une place plus importante au sein du régime ces dernières années, le temps que l’aîné soit en âge de prendre ses fonctions. Un cadre du régime pourrait également être envisagé, mais il n’aura pas l’avantage d’être de la dynastie des Kim. Car depuis la fondation de la République démocratique de Corée par Kim Il-sung, le grand père de Kim Jong-un, cette famille a été la seule au pouvoir.
Mais ces hypothèses ne sont confirmées par aucun fait, ni aucune source. Il faut également rappeler que si les rumeurs se font nombreuses sur l’état de santé du dirigeant asiatique, rien ne permet d’affirmer qu’il est effectivement en danger de mort. La Corée du Sud, qui suit les faits et gestes du régime dictatorial a ainsi assuré n’avoir «rien à confirmer et aucun mouvement particulier n’a été détecté en Corée du Nord».