Corées: au Nord et au Sud, «dénucléarisation» ne veut pas dire la même chose

Des discussions entre les deux Corées ont commencé sur la frontière ce 29 mars. Leur but est de préparer le premier sommet depuis onze ans et qui doit avoir lieu le 27 avril entre les deux dirigeants sud-coréen et nord-coréen, Moon Jae-in et Kim Jong-un.

Avec notre correspondant à SéoulFrédéric Ojardias

« La dénucléarisation de la Corée du Nord est le point le plus important de notre agenda, c’est sur cette question que nous allons concentrer nos discussions », a déclaré le chef de la délégation sud-coréenne, le ministre de la Réunification, Cho Myong-gyon, avant de se rendre aux pourparlers sur la frontière qui ont débuté entre les deux Corées ce 29 mars.

Ces discussions interviennent quelques jours après la visite-surprise du dirigeant nord-coréen à Pékin. Lors d’une rencontre avec le président chinois Xi Jinping, Kim Jong-un a affirmé son engagement en faveur de la « dénucléarisation de la péninsule ».

Fin du parapluie nucléaire américain

Or, les deux Corées devront d’abord se mettre d’accord sur la définition même de dénucléarisation. Quand Kim Jong-un parle de « dénucléariser la péninsule », l’expression signifie en réalité pour le régime que la Corée du Sud et le Japon ne doivent plus être protégés par le parapluie nucléaire américain et que les troupes américaines doivent se retirer de Corée.

Autant de demandes inacceptables pour Séoul et Washington. Ce qui laisse présager des négociations difficiles. Ce sommet prévu le 27 avril entre les deux Corées permettra donc d’en savoir plus sur les intentions réelles de Pyongyang et sur les compromis que le régime est prêt à faire.

RFI