
En RDC, aucune manifestation n’est organisée suite à la pandémie du coronavirus. Dans la région de l’ex-Katanga, plusieurs entreprises minières ont placé leurs travailleurs en confinement sur leur lieu de travail. Reportage sur le site de l’entreprise Comus à Kolwezi.
Il est 10 heures à Kolwezi. Au site de l’entreprise Comus, l’usine tourne normalement en ce 1er-Mai. Ce n’est pas donc pas un jour férié. Les travailleurs sont en confinement total depuis plus d’un mois et ont signé un engagement pour trois mois.
Les conditions de vie sont déplorables. Les travailleurs passent la nuit dans des containers, les installations sanitaires laissent à désirer et l’alimentation n’est pas du tout bonne, comme en témoigne un mineur : « Quelqu’un qui travaille du matin au soir, on lui apporte comme nourriture du Boukari et du cervelas. C’est vraiment compliqué comme nourriture. On n’a pas le choix, donc on doit forcer de manger ça. »
Confiné jusqu’à la fin de la pandémie
Pour cet autre travailleur, ce jour férié pouvait être une occasion de revoir sa famille, mais l’entreprise ne permet pas de contact avec l’extérieur : « Il est strictement interdit de voir nos familles. Donc on ne sort pas, comme le mot l’indique, on est vraiment confiné ici, on attend jusqu’à ce que cette pandémie prenne fin. »
Les responsables de l’entreprise Comus rejettent les accusations sur les mauvaises conditions de vie des travailleurs. Ils ont cependant fait signer à leurs employés un acte d’engagement leur interdisant de communiquer sur la vie dans le site de confinement sous peine des sanctions.
rfi
![Liban: les pénuries d’essence continuent et entraînent des files d’attente monstres Malgré les promesses du gouvernement, la fin progressive des subventions qui maintenaient le sans plomb et le diesel à un prix huit fois inférieur au marché n’a pour l’instant pas l’effet escompté. Les files d’attente devant les stations continuent, et beaucoup de pompes restent fermées ce mercredi 30 juin. PUBLICITÉ Avec notre correspondant à Beyrouth, Noé Pignède En plein centre-ville de Beyrouth, une file d’attente de plusieurs kilomètres s'est formée pour faire le plein. Les Libanais excédés désespèrent d’avoir de l’essence. « Les stations-services ont du pétrole mais elles l'ont gardé ces derniers jours parce qu'elles attendaient l'annonce officielle qui disait que le prix de l'essence allait augmenter progressivement chaque jour, explique Yara, qui se bat depuis trois heures pour ne pas perdre sa place dans la file d'attente. Ils ont augmenté aujourd'hui de 50%. Évidemment si je me mets à leur place et que je suis fourbe, je me dis : "Qu'est ce que je m'en fiche du peuple ? Pourquoi ne pas me faire 50% en 24h ? Je garde, qu'il crèvent, qu'ils n'aient pas d'essence, ils reviendront comme des petits chiens à attendre et mendier !"... Et ça ce n'est que le début ! » Ce n'est que le début, car dans trois mois, avec l’arrêt des subventions, un plein d’essence devrait coûter 600 000 livres libanaises, soit 80% du salaire minimum mensuel. Petite corruption En plus de l’augmentation des prix, les Libanais font toujours face à de grosses limitations du nombre de litres par voiture : tout est rationné. Mais pour cela, Yara, qui doit faire plusieurs centaines de kilomètres aujourd’hui pour son travail, a trouvé la parade. « Ce que je vais faire, et c'est horrible, je vais le supplier [le pompiste, NDR] de me remplir deux fois la limite en lui glissant quelque chose sous la manche, sous la table... Si vous croyez que je suis la seule... Je déteste ça dans ce pays, mais voilà ce que je suis devenue », déplore la jeune femme. Une petite corruption à laquelle se livrent désormais tous ceux qui en ont les moyens. Pour les autres, se déplacer va devenir un luxe, dans un pays quasiment dépourvu de transports publics.](https://actuvision.com/wp-content/uploads/2021/06/liban-100x70.jpg)











