Le bilan du coronavirus en France est passé lundi à 1.412 cas confirmés, soit 286 de plus que la veille, dont au moins 25 mortels, a annoncé le directeur général de la Santé. Le professeur Jérôme Salomon a ajouté que la France recensait 66 cas graves, notant que les services hospitaliers de réanimation étaient principalement concernés dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. “On est très attentif à les accompagner dans cette prise en charge”, a-t-il dit.
Ces données ont été compilées à 15h00 par l’agence Santé publique France, a-t-il précisé.
Ce lundi soir, sur son site internet, Santé publique France donnait 30 décès. Interpellé sur cet écart, le directeur général de la santé a expliqué cette variation par son souci de disposer de “données consolidées” lorsqu’il donne son point de presse quotidien.
Sur les 25 décès qu’il a annoncés, on compte quinze hommes et dix femmes; par ailleurs, 21 personnes ayant succombé au virus étaient âgées de plus de 70 ans ou présentaient de nombreuses “comorbidités”, soit la présence d’autres troubles ou pathologies, a-t-il dit.
Sur la circulation du virus, le Pr Salomon a indiqué qu’un nouveau regroupement de cas, le septième identifié jusque-là, était apparu à Ajaccio, en Corse.
L’île, a-t-il ajouté, présente au total 38 cas confirmés et se trouve désormais parmi les six régions françaises les plus touchées avec le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, les Hauts-de-France, l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.
“UN CRAN PLUS LOIN”
Parmi les autres regroupements de cas, ou “clusters”, deux restent localisés en Haute-Savoie (aux Contamines et à La Balme-de-Sillingy), un dans le Morbihan (dans les communes d’Auray, Crac’h et Carnac) et un concerne un groupe de retour d’un voyage sur le Nil avec 15 à 18 personnes atteintes sur une vingtaine de voyageurs.
Le regroupement de cas lié à un rassemblement religieux le mois dernier à Mulhouse (Haut-Rhin) est “aujourd’hui très disséminé” puisque ses participants sont rentrés chez eux.
Idem dans le département de l’Oise où le virus circule plus largement.
“Nous sommes toujours en stade 2” dans le plan de lutte contre le virus, où il s’agit de freiner sa propagation, a rappelé Jérôme Salomon.
“Nous avons une évolution probablement inéluctable, difficilement évitable vers une épidémie (ndlr, stade 3) mais il demeure de nombreuses incertitudes, d’abord sur le comportement du virus et surtout sur l’impact des mesures barrières, individuelles et collectives que nous mettons en place”, a-t-il ajouté au lendemain de la décision des pouvoirs publics d’interdire désormais les rassemblements de plus de 1.000 personnes.
“Les mesures doivent être poussées un cran plus loin”, a-t-il dit pour expliquer cette décision qui a conduit ou conduira à l’annulation de concerts, de rencontres sportives voire de rassemblements électoraux à l’approche du premier tour des élections municipales.
Le directeur général de la Santé a par ailleurs relevé que 157 établissements de santé étaient prêts à prendre en charge les cas de coronavirus et a indiqué que plus de 1.000 tests de dépistage étaient réalisés chaque jour.
Il a enfin noté qu’au niveau international, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait confirmé que plus de 70% des personnes touchées étaient désormais guéries.