Moscou veut se donner les moyens de lutter contre l’épidémie de coronavirus qui continue de gagner du terrain en Russie : plus de 50 000 cas ont été détectés à ce jour, dont la moitié dans la région de Moscou. Un hôpital flambant neuf a donc été construit à quelques dizaines de kilomètres de la ville.
Il aura fallu moins de trente jours pour que l’hôpital sorte de terre, et puisse accueillir ses premiers patients. Pour y parvenir, ce sont plus de 10 000 ouvriers qui se sont relayés jour et nuit sur le chantier, pour un coût estimé à plus de 60 millions d’euros. L’hôpital numéro 68 est doté de plus de 800 lits, et il sera capable d’effectuer plus de 10 000 tests par jour.
L’objectif affiché par le maire de Moscou : désengorger les hôpitaux et les cliniques de la capitale, qui sont aujourd’hui au bord de la saturation.
Selon les autorités de la ville, chacun des 800 lits peut être converti en unité de soins intensifs. L’hôpital est en outre doté de sa propre réserve d’oxygène. Et il est possible d’accéder aux chambres par deux entrées différentes, pour limiter les risques de contamination entre les malades et le personnel. Enfin, pour éviter les déplacements entre l’hôpital et la ville, les médecins et les infirmiers pourront dormir sur place. Des chambres ainsi ont été prévues qui permettront de loger jusqu’à 1 300 personnes.
Le bâtiment a été construit en un temps record, mais à la différence des unités préfabriquées construites en Chine, l’hôpital numéro 68 pourra continuer à servir après que l’épidémie actuelle de coronavirus aura été vaincue.
RFI