Alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, Guillaume Soro a déposé plainte mercredi 22 janvier à Paris notamment pour captation illicite de la vie privée et tentative d’escroquerie au jugement, contre X et contre quatre personnes dont le procureur d’Abidjan Richard Adou. Ce dernier avait diffusé le 26 décembre lors d’une conférence de presse un enregistrement sonore qui le mettait en cause.
Dans cet enregistrement sonore dévoilé le 26 décembre par le procureur Richard Adou, on entendait un homme présenté comme Guillaume Soro, évoquer avec d’autres personnes les préparatifs d’une attaque armée.
Si les avocats de l’ancien Premier ministre ivoirien n’en avaient jamais contesté l’authenticité, ils estiment dans la plainte déposée mercredi auprès du procureur de la République de Paris que cet enregistrement est « incomplet, tronqué, présenté de manière partiale et inexacte » avant de préciser que « Guillaume Soro conteste la sincérité de l’enregistrement tel que diffusé par le procureur ».
Pour eux, la façon dont la justice ivoirienne a pu y avoir accès pose question car, expliquent-ils, « la parole de Guillaume Soro a été captée de manière illicite dans un cadre privée ». Les avocats accusent ainsi trois ressortissants français, Francis Perez, Olivier Bazin et Akim Laacher d’avoir procédé à plusieurs enregistrements qualifiés d’illégaux qui pour certains auraient été réalisés en France, la justice française est donc compétente, aux yeux des conseils de Guillaume Soro, pour instruire cette affaire.
Outre ces trois personnes, la plainte vise également Richard Adou, le procureur de la République d’Abidjan. Des plaintes déposées à la fois pour captation illicite de la vie privée d’autrui, diffusion et montage d’un enregistrement illicite ainsi que pour tentative d’escroquerie au jugement.
rfi