Coupe du Monde : le temps additionnel au cœur des débats

Coupe du Monde : le temps additionnel au cœur des débats

Alors que la 22ème édition de la Coupe du Monde vient tout juste de commencer, le débat sur le temps additionnel fait déjà rage. Depuis le début de la compétition, 65 minutes supplémentaires ont été ajoutées en seulement quatre rencontres.

Bien avant le début de cette Coupe du Monde au Qatar, le temps additionnel était déjà au cœur des discussions. Gianni Infantino, l’actuel président de la FIFA, avait reconnu qu’une «vraie réflexion sur le temps effectif» devait avoir lieu. Relancé par BeINSports sur le sujet, le patron du football mondial avait évoqué le temps additionnel comme une éventuelle solution : «les minutes additionnelles que l’arbitre devrait donner doivent être des minutes vraiment en relation avec le temps perdu lors du match, il faut réfléchir sur le futur.»

La semaine dernière, Pierluigi Collina, de son côté, avait d’ailleurs exprimé le souhait que le temps additionnel soit respecté et joué jusqu’au bout. «On veillera à ce que les arbitres compensent au mieux les minutes perdues avec l’objectif d’augmenter le temps de jeu effectif. On veut éviter les matchs à 42, 43, 44 minutes de temps effectif. Donc les temps de remplacements, de penalty, de célébrations, de soins médicaux ou bien sûr de VAR, devront être compensés» avait notamment confié le président de la commission des arbitres de la FIFA.

Plusieurs records sont tombés lors d’Angleterre – Iran

Il semble avoir été entendu comme en témoigne les chiffres (voir ci-dessous). Il faut dire que ce lundi, les rencontres ont semblé s’éterniser. La confrontation entre le Sénégal et les Pays-Bas (2-0) s’est terminée à la 90e+11 tandis que les États-Unis et le Pays de Galles (1-1) ont joué jusqu’à la 90e+9. Mais la palme revient à la rencontre entre l’Angleterre et l’Iran (6-2). Les deux équipes ont même établi un nouveau record en jouant pas moins de 117 minutes et 16 secondes au Khalifa Stadium. Il s’agit de la partie la plus longue lors d’un Mondial, hors prolongations, depuis 1966 lorsqu’Opta a commencé à recenser le temps additionnel.

Cela s’explique notamment par la blessure du gardien iranien, après un choc tête contre tête avec un de ses coéquipiers en première période, qui a nécessité l’intervention des soigneurs et l’arrêt temporaire de la rencontre pendant de longues minutes. Malgré cela, les 14 minutes de temps additionnel à la fin du premier acte ont surpris bon nombre d’observateurs. Pire, alors que la deuxième mi-temps n’a pas été le théâtre de longs arrêts de jeu, les arbitres ont encore rajouté 10 minutes à la fin du temps réglementaire. Au bout du temps additionnel, l’arbitre brésilien, Raphael Clausa, a dû faire appel à la VAR pour confirmer un pénalty en faveur de la sélection iranienne, ce qui a prolongé la rencontre pour quelques minutes supplémentaires. Mehdi Taremi a d’ailleurs inscrit le but le plus tardif de la Coupe du monde, hors prolongations, en transformant son pénalty (90e+13).

65 minutes de temps additionnel depuis le début de la compétition

Si on rajoute à cela la rencontre inaugurale entre le Qatar et l’Equateur (2-0), on obtient un total de 65 minutes de temps additionnel en seulement quatre matches (plus de 8 minutes par mi-temps) ! Des chiffres ahurissants qui reflètent la nouvelle politique de la FIFA concernant le temps de jeu effectif d’une rencontre. Mais outre la polémique naissante, c’est un vrai débat qui se cache derrière ces chiffres. Néanmoins, avant de trop s’avancer, il faudra déjà voir si une telle mesure peut être maintenue sur toute la compétition. Malgré les reproches faits par de nombreux observateurs, cette mesure pourrait au moins permettre d’éviter de nombreux gains de temps frustrants tant pour le spectacle que pour les supporters.

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