Covid-19: Emmanuel Macron serre la vis sur la vaccination pour ne pas hypothéquer la relance

Covid-19: Emmanuel Macron serre la vis sur la vaccination pour ne pas hypothéquer la relance

Emmanuel Macron a lancé un appel à la mobilisation lundi soir lors de son allocution. Le président de la République a choisi de déployer un arsenal de mesures fortes pour contraindre les Français à se faire vacciner et ainsi éviter de briser l’élan de la reprise économique.

Juste après son allocution, Emmanuel Macron a reçu les parlementaires de la majorité à l’Élysée. Des parlementaires qui, comme tous les Français l’avaient écouté à la télévision. Et pour l’un d’entre eux, c’était très clair : « Le président a voulu frapper fort » pour convaincre les récalcitrants d’aller se faire vacciner.

Au-delà même de la vaccination obligatoire pour les soignants, il s’agit de rendre « l’alternative à la vaccination plus coûteuse » en conditionnant l’accès aux lieux publics à un « pass sanitaire », en mettant fin aussi à la gratuité des tests pour inciter à ne plus y recourir par confort.

926 000 prises de rendez-vous lundi soir
Emmanuel Macron a tenté un électrochoc mâtiné de contrainte, en évoquant même la possibilité d’en arriver à la vaccination obligatoire pour tous, préconisée par certains comme François Bayrou. Il a choisi de privilégier la liberté des vaccinés. La plateforme Doctolib pour prendre les rendez-vous vaccinaux étaient d’ailleurs saturée après l’allocution du président de la République. Le patron du site a annoncé ce mardi que 926 000 rendez-vous avaient été pris lundi soir. Effet momentané ou durable ? On le verra dans les prochaines jours.

Dans l’intervalle, le gouvernement va présenter un projet de loi dès la semaine prochaine pour mettre en œuvre les mesures annoncées qui feront peut-être l’objet de recours de la part des opposants.

Tout un programme
Emmanuel Macron a aussi évoqué ses objectifs économiques et sociaux, car la campagne présidentielle arrive et Emmanuel veut afficher un bilan, celui du plan de relance notamment, et une ambition : faire « du travail et du mérite » ses priorités. Une manière de réaffirmer ses valeurs cardinales pour, a-t-il dit, « reprendre le contrôle de notre destin ».

Un destin qui passe par la réforme des retraites à laquelle Emmanuel Macron dit ne pas avoir renoncé mais dont il conditionne la mise en œuvre à l’amélioration de la situation sanitaire. Une manière tout de même de la renvoyer à la campagne présidentielle, dont il esquisse l’esprit en évoquant une « France unie, civique, solidaire, responsable ». Une France vaccinée aussi. Condition sine qua non pour ne pas passer par la case reconfinement et mettre en péril la reprise économique qu’Emmanuel Macron espère amplifier d’ici à la fin de son mandat.