Le débat portant sur le cumul de mandats fait rage. Après l’activiste et par ailleurs nouveau député, Guy Marius Sagna, c’est au tour des membres de la Coalition Juste pour Justice, Solidarité et Entrepreneuriat, d’entrer dans la danse. Condamnant formellement cette pratique, la coordonnatrice de la coalition Juste, Ndèye Leila Sow et ses camarades invitent les membres de l’opposition à respecter leurs engagements sur cette question.
La question du cumul de mandats électifs ne laisse pas indifférents les membres de la coalition Juste pour Justice, Solidarité et Entrepreneuriat.
Dans un communiqué parcouru par «L’As», Ndèye Leila Sow et ses camarades ont invité les membres de l’opposition à respecter leurs engagements tenus lors des précédentes élections sur cette question. «Au lieu de débattre sur le sexe des anges, il serait préférable de poser sur la table la question du cumul des mandats électifs. Cela est d’autant plus nécessaire que ce fut l’un des engagements majeurs de la plupart des candidats des élections précédentes», déclarent les membres de Juste.
En effet, outre les questions liées à la cherté de la vie, la santé, les inondations, l’emploi, la préservation des valeurs, ils estiment que celle du cumul de mandats est l’un des défis que cette quatorzième législature devrait régler. « Ces questions ne peuvent plus souffrir de délai. Le Sénégal a perdu beaucoup de temps sur le chemin de son accomplissement économico-social du fait de pratiques politiques inadaptées. Il est temps de repartir de l’avant et vous devez être le moteur de cette avancée», ajoutent Ndèye Leila Sow et Cie.
En plus du cumul des mandats électifs, les membres de la coalition Juste déplorent le débat portant sur le poste de président de l’Assemblée nationale. Ils estiment en effet que le débat de fond qui devrait se tenir au niveau de l’Assemblée nationale, se situe tout à fait ailleurs. «Ce débat n’est rien d’autre que des manœuvres discriminatoires tendant à révoquer le droit d’un citoyen, notamment le journaliste Ahmed Aïdara à prétendre à ce poste. Il serait utile de rappeler que tous les postes à pourvoir au niveau de l’Assemblée nationale sont mis à la disposition de l’ensemble des députés sans aucune exception. Autant la légalité autorise le sieur Aïdara à postuler au poste, autant sa légitimité politique le lui permet», indiquent-ils, avant d’ajouter : «Cette nouvelle législature devrait être celle de la rupture. Celle-ci devrait être placée sous le signe de l’assumation pleine et entière de la fonction du député. Il faudrait que cette Assemblée revienne à l’essentiel, c’est-à-dire jouer efficacement le rôle de contrepoids de l’Exécutif», affirment Ndèye Leila Sow et ses camarades.
A rappeler que la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) s’est engagée, dans sa charte, à ne pas accepter de cumul des mandats de député et de maire de la part de ses membres. Au vu des contraintes que cet engagement impose à certaines de ses figures les plus importantes, on se demande si ces personnalités pourront tenir leur parole. leral