Le développement humain était au cœur d’une table ronde organisée en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
Ayant pris part à la rencontre, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a expliqué qu’au Sénégal, le développement du Capital Humain est l’un des axes stratégiques du Plan Sénégal Émergent, sur lequel le pays veut s’appuyer pour atteindre ses objectifs économiques. «Le Sénégal ambitionne en effet de réaliser une croissance forte, inclusive et durable à travers un capital humain de qualité pour consolider la transformation structurelle de l’économie et répondre aux aspirations des populations à un mieux-être. L’atteinte de cet objectif passe, entre autres, par la levée des défis relatifs au développement du capital humain », a-t-il indiqué. Il explique que durant ces deux dernières décennies, le Sénégal a élaboré de nombreuses politiques et programmes visant le développement du capital humain. Et depuis 2000, le montant des crédits alloués à l’éducation dans le budget national a connu une progression substantielle avec un taux d’accroissement de près de 12% en moyenne annuelle sur la période. «Le budget global du secteur représente désormais plus de 25% des dépenses totales du gouvernement et 7,2% du PIB», révèle le ministre.
Pour la formation professionnelle, de 2011 à 2017, il est noté, dans la formation initiale, un taux d’accroissement des effectifs qui résulte de la politique d’implantation de nouveaux centres de formation sectoriels offrant des enseignements spécialisés dans les métiers de l’automobile, des BTP, de l’énergie, de la réparation de matériel agricole, indique le ministre de l’Economie. Amadou Hott ajoute, que notre pays a aussi réalisé des avancées significatives dans le domaine de la nutrition et de la santé de la mère et de l’enfant, de la protection sociale et de l’accès aux services sociaux de base. Cependant, malgré tous ces efforts, le ministre concède que des défis subsistent : «Malgré cette volonté affichée au Sénégal, des efforts restent à faire comme en témoigne l’indice du capital humain développé par la Banque mondiale», regrette-t-il. De son avis, ces résultats reflètent des faiblesses au niveau de la qualité et de la quantité de l’éducation. Ce, parce que, les résultats de l’éducation nationale sont confrontés à des cycles de grève qui perturbent le quantum horaire et la qualité des enseignements, constate-t-il.
Amadou Hott indique donc, qu’il est aujourd’hui important d’améliorer le pilotage du système éducatif, de développer la formation professionnelle et technique, d’améliorer la prise en compte de la recherche et de l’innovation et de continuer à renforcer la nutrition et la santé des populations. Il souligne aussi qu’à l’ère de l’économie du savoir, de l’innovation et du numérique, il urge aussi de promouvoir une société apprenante pour un relèvement durable du niveau culturel, scientifique et technologique de la population.