Donald Trump pourrait faire l’objet d’une deuxième procédure de destitution après les violences survenus dans l’enceinte du Capitole la semaine dernière. Une hypothèse qu’il a balayé ce mardi soir au Texas à l’occasion de l’un de ses derniers déplacements présidentiels.
À huit jours de la fin de son mandat, Donald Trump a jugé ce mardi qu’il n’y avait aucune chance qu’il soit démis de ses fonctions et a appelé au calme lors de sa première sortie depuis les violences de ses partisans au Capitole qui ont ébranlé l’Amérique. « Le 25e amendement ne représente aucun risque pour moi », a-t-il déclaré depuis Alamo, au Texas, évoquant l’appel des démocrates au vice-président Mike Pence à le déclarer inapte à exercer sa fonction.
« Le temps de l’apaisement est venu pour notre pays, le temps de la paix et du calme », a ajouté le président américain, dans un discours à la tonalité contrastant singulièrement avec celui, très agressif, prononcé le 6 janvier devant ses sympathisants juste avant l’assaut du Capitole. Plus isolé que jamais au sein de son propre camp, Donald Trump pourrait devenir le premier président américain à être deux fois mis en accusation au Congrès dans une procédure de destitution. La Chambre examinera l’acte d’accusation ce mercredi et devrait voter le même jour.
Trump refuse d’admettre sa responsabilité dans les événements du Capitole
« Cette procédure de destitution bidon n’est qu’un nouveau chapitre de la chasse aux sorcières la plus vicieuse de l’histoire de notre pays. Elle provoque une énorme colère, de la division, de la douleur… Beaucoup plus profondément que ce que la plupart des gens s’imagine. C’est très dangereux pour les Etats-Unis, en particulier maintenant, alors que nous traversons une période très sensible », a prévenu le président sortant.
Dans la tourmente à huit jours de la fin de son mandat, il a refusé de reconnaître la moindre responsabilité dans l’assaut contre le Capitole, jugeant que son discours avait été « tout à fait convenable ». Donald Trump s’est également montré nettement plus sévère au sujet des événements de la semaine précédente. « Comme je l’ai dit tout au long de mon mandat, nos avons pour principe de respecter l’histoire et les traditions américaines, pas de nous asseoir dessus. Nous croyons en l’État de droit, pas à la violence, ni aux émeutes », a-t-il ajouté.
Pas sûr pour autant que ce changement de posture ne suffise à lui éviter une nouvelle procédure d’« impeachment ». Une des principales élues républicaines, Liz Cheney, a d’ores et déjà annoncé qu’elle votera la mise en accusation de Trump pour « incitation à l’insurrection » liées aux violences du Capitole.