Donald Trump dénonce une tentative « illégale » pour l’écarter du pouvoir. En cause, les révélations de l’ancien directeur par intérim du FBI dans une interview diffusée ce dimanche sur la chaîne CBS. Dans l’émission télévisée « 60 Minutes », Andrew McCabe assure avoir discuté avec le numéro deux du ministère de la Justice Rod Rosenstein des moyens de déclencher le 25e amendement de la Constitution. Cet amendement prévoit la destitution du président par son gouvernement au cas où il serait jugé inapte à exercer ses fonctions.
Avec notre correspondant aux Etats-Unis, Eric de Salve
L’ex-directeur par intérim du FBI aura attendu un an après son limogeage pour livrer ses confidences explosives sur une chaîne de grande écoute. Sur CBS, Andrew McCabe confesse avoir évoqué l’article 25 de la Constitution americaine avec Rod Rosenstein, le ministre adjoint de la Justice. Cet article prévoit une procédure extraordinaire : la destitution du président des Etats-Unis si la majorité de son cabinet le juge inapte à l’exercice du pouvoir.
Un « moment de chaos très stressant »
McCabe assure que Rosenstein lui a demandé de compter les votes possibles pour déterminer combien de ministres seraient susceptibles de soutenir une telle procédure pour renverser Trump. « C’était un moment de chaos très stressant, dit McCabe, le numéro deux du ministère de la Justice était très inquiet à propos du président, très inquiet sur ses capacité et sur ses intentions ». Car Rosenstein qui devrait lui-même quitter son poste en mars était chargé de superviser l’enquête russe du procureur spécial Robert Mueller et craignait que Trump ne cherche à l’étouffer.
« Ils sont maintenant démasqués »
Sur Twitter, ce lundi, l’intéressé s’insurge : « Andrew McCabe a été viré pour ses mensonges et son histoire devient encore plus cinglée aujourd’hui », s’emporte Trump. « Avec Rosenstein, il ont l’air d’avoir planifié un acte très illégal », poursuit-il. « Ils sont maintenant démasqués ». De son côté, le très influent sénateur républicain Lindsay Graham promet une enquête du Congrès pour déterminer s’il y a bien eu, dit-il, « tentative de coup d’Etat administratif ».
Rfi