En prélude de la Journée mondiale de la Santé Mentale, qui sera célébrée le 10 octobre sous le thème portant sur le respect des droits, le président de l’association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux malades mentaux (ASSAMM), Ansoumana Dione entame une grève de la faim illimitée, à partir du 1er octobre prochain. Ce, pour sensibiliser le Président Macky Sall qui tarde «à lui accorder une audience, pour le respect des droits des personnes souffrant de troubles mentaux».
Selon Ansoumana Dione, l’Etat du Sénégal n’apporte pas beaucoup d’importance à la souffrance des malades mentaux et à celle de leurs familles. Ces malades sont privés de leurs droits d’accéder aux soins et au bien-être, comparés aux autres citoyens atteints de tuberculose, de Sida ou même de Covid-19. «L’avocat» des personnes souffrant de troubles mentaux se pose alors la question de savoir comment les autorités peuvent-elles négliger un élément aussi essentiel que la santé mentale?
C’est avec engagement que Ansoumana continue sa longue marche depuis l’an 2000. Mais, il a été lui-même toujours réprimé pour cette mission noble. Il se demande alors pourquoi le Président Macky Sall ne veut-il pas le recevoir comme l’avait fait le Président Abdoulaye Wade en 2002 ? D’ailleurs c’est à l’issue de cette audience que l’ASSAMM a bénéficié d’un siège à Kaolack, confisqué puis fermé depuis 2013.
