Alors que les dirigeants du monde entier se succèdent à Charm el Cheikh, le militant anglo-égyptien, détenu dans le pays, est en grève de la faim depuis le mois d’avril. Mais depuis l’ouverture de la COP27 dimanche, Alaa Abd el Fattah a également entamé une grève de la soif. Sans nouvelles de lui, sa famille réclame des preuves de vie.
Depuis qu’Alaa Abd el Fattah a commencé sa grève de la soif, sa mère se rend tous les jours à la prison où il est censé être détenu. Mais depuis dimanche, elle n’a pas pu le voir ni lui faire passer des vêtements ou des livres. Poussée par la crainte d’une possible mort imminente de son fils, elle continue malgré tout ses aller-retours à Wadi Natroun, à 100 kilomètres du Caire.
Et cette fois-ci, les gardiens n’ont pas voulu prendre la lettre qu’elle lui avait écrite. « Est-ce que cela veut dire qu’il est dans un état qui l’empêche de recevoir une lettre ? Ou qu’il n’est plus dans cette prison ? », s’est interrogé sur Twitter Mona Seif, la sœur du militant, figure emblématique de la révolution de 2011 contre Hosni Moubarak.
Depuis mardi, l’administration pénitentiaire n’a pas non plus remis à Laila Soueif de message d’Alaa Abd el Fattah. Et il existe des rumeurs selon lesquelles « il serait nourri de force et sous sédatif », s’inquiète sa tante, l’écrivaine Ahda Soueif. La famille du militant anglo-égyptien réclame donc des preuves de vie et un transfert de leur proche dans un hôpital du Caire pour qu’il reçoive des soins.