Mettant à profit ce déplacement sur Bambey, le président de la République des valeurs a rencontré des responsables de son parti, du Pastef et de la LD/Debout. Il les a exhortés à travailler à la mise en place d’une coalition forte, afin que la mairie puisse être dirigée par une équipe très engagée et qui va aussi avoir à ses côtés “un Conseil citoyen où l’équipe municipale va faire des rééditions périodiques’’.
Des personnalités politiques continuent d’affluer à Bambey pour présenter leurs condoléances à la députée Aissatou Mbodj, suite au rappel à Dieu de sa maman.
Pour ces élections de janvier 2022, l’ancien ministre du président Macky Sall demande à l’opposition de s’unir, mais aussi de ’’s’engager sur des principes comme, par exemple, l’impossibilité pour le maire de transhumer et de rejoindre le camp présidentiel. Par conséquent, il devra faire un engagement public. Il faut redonner au conseil municipal son rôle d’antan, un rôle où le maire ne sera plus un dictateur. Il s’agira d’avoir un maire qui respecte les décisions du conseil municipal, si elles sont légales et légitimes. Il doit signer la charte et s’engager à ne pas brader le foncier’’.
Conseils à Macky Sall
Après avoir rencontré les responsables de sa formation politique, il n’a pas hésité à prodiguer des conseils au président Macky Sall : “S’il a fait une pleine lecture de ces alertes-là et de ce qui s’est passé au mois de mars, il devrait se mettre dans une posture de quelqu’un qui veut laisser un legs à l’histoire. En quoi faisant ?
En déclarant qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections. En disant que la justice, qui est si décriée, qu’il faut la réformer profondément.
En redonnant à l’Assemblée nationale ses lettres de noblesse, quitte à dissoudre l’Assemblée nationale actuelle qui a montré, à travers ce qui s’est passé ces derniers jours, son incurie totale. En dissolvant l’Assemblée nationale et en organisant des élections, s’il s’inscrit dans ces réformes-là dans les deux à trois années qui lui restent pour achever son mandat, il aura peut-être sauvé sa place dans l’histoire. En tout cas, il aura fait un rattrapage pour sauver sa place dans l’histoire.
Assurément, il est très mal parti avec tous les scandales qui ont jalonnés ses deux mandats, particulièrement aussi sur les contrats pétroliers.’’
Lors de ce séjour à Bambey, Thierno Alassane Sall a dit son indignation sur les tournées économiques du président de la République.
Pour lui, “il est en train de réunir un monde considérable à travers les meetings au moment où des autorités sanitaires de ce pays savent très bien que des virus sous des formes encore plus virulentes, Delta et Delta+ sont en train de circuler allégrement dans le pays. Ces rassemblements constituent des événements qui participent à répandre le virus dans le pays’’.
L’opposant de poursuivre : “Et au-delà de tout cela, ce qu’on note, c’est ce recrutement massif de personnes à coups de 2500, 5 000 F, selon les endroits du pays. C’est une pratique dégradante. Elle participe à faire en sorte qu’on loue des êtres humains dans ce pays. On loue des êtres humains comme on louerait des chaises, juste pour donner l’impression qu’on a mobilisé du monde lors des meetings. Mais, malheureusement pour lui, la couleur la plus visible, c’est le rouge. Et le mot que tous les Sénégalais ont appris pour ceux qui ne parlaient pas le pulaar, c’est ‘Tampi’. S’il voulait un véritable baromètre de la situation économique de ce pays, les Sénégalais le lui ont dit dans sa propre langue maternelle’’.
Enquête