Emmanuel Macron a terminé jeudi soir 30 juin une longue séquence internationale qui aura duré une semaine. De retour à Paris, le président doit maintenant se remettre au travail pour nommer le nouveau gouvernement.
Emmanuel Macron n’aime pas réagir sous la pression, rapporte Valérie Gas, du service politique de RFI. Interrogé sur la nomination du gouvernement Borne 2, le président de la République a essayé de donner le change comme si tout était sous contrôle et qu’il respectait en fait le calendrier politique et parlementaire : « Le gouvernement, comme d’ailleurs le gouvernement précédent, a pu prendre des décisions très structurantes sur le pouvoir d’achat et les questions sanitaires, et continuera de le faire; après, pour ce qui relève du domaine de la loi, des décisions qui nécessitaient qu’une nouvelle chambre puisse se former, avec des élections qui sont aussi attendues au sein de la nouvelle Assemblée nationale. »
« Tout cela se fait en bon ordre »
Pas question pour Emmanuel Macron de reconnaître que la situation d’un gouvernement en sursis avec des ministres battues aux législatives démissionnaires, avec le cas Damien Abad contre lequel une nouvelle plainte pour viol a été déposée, paralyse l’action. « Tout cela se fait en bon ordre, dit-il. Vous avez fait référence à des tiroirs, je les ouvre les uns après les autres. Je ne suis pas là pour faire des commentaires sur ce que disent les ministres depuis Paris, ni pour dire ce que je vais faire à Paris. Je le ferai une fois que je serai revenu. »
Emmanuel Macron s’est en tout cas donné un peu de temps supplémentaire : la déclaration de politique générale d’Elisabeth Borne devant le Parlement a été repoussée d’une journée, elle n’aura finalement lieu que le 6 juillet. À son retour à Paris, Emmanuel Macron a donc déclenché le compte à rebours pour composer enfin le gouvernement. RFI