Les négociations entre démocrates et républicains ont échoué jeudi à mettre fin au « shutdown », le blocage partiel de l’administration fédérale. Les services essentiels sont assurés, mais 400 000 fonctionnaires sont au chômage technique et autant travaillent sans savoir quand ils seront payés. Pour le reste, certains secteurs tournent au ralenti. Les parcs nationaux sont par exemple fermés et il est actuellement impossible de se marier civilement à Washington.
Avec notre correspondant à New York,Grégoire Pourtier
Donald Trump veut obtenir un financement de plus de 5 milliards de dollars pour construire un mur à la frontière avec le Mexique, l’opposition démocrate refuse le déblocage de ces fonds. Et comme toute une loi de finance dépend de ce vote, les Etats-Unis connaissent un nouveau « shutdown » administratif.
C’est le troisième de l’année, déjà le plus long, et surtout, il semble parti pour durer encore un certain temps. Chaque camp se voulant aujourd’hui intransigeant, les conséquences politiques seront forcément importantes.
L’opinion impute le blocage à Donald Trump
En attendant, un sondage indique que 47 % des Américains imputent la situation au président, quand un tiers estime que les démocrates sont responsables. Seulement 7 % accusent les élus républicains du Congrès, preuve que Donald Trump a bien la main sur le parti.
L’étude montre aussi que, contrairement à ce que dit le président, son projet de mur n’est pas si populaire. 35 % des personnes interrogées souhaitent sa construction. Ce chiffre est à rapprocher du socle électoral très fidèle à Donald Trump, qui gouverne bien souvent pour satisfaire sa base.
Quelques éditorialistes influents à la télévision l’avaient par exemple fait reculer alors qu’il avait un temps accepté un compromis : pas de mur, mais une sécurité renforcée à la frontière.
Ainsi, même si l’opposition récupérera début janvier la majorité à la Chambre du Congrès, les négociations s’annoncent toujours aussi ardues.
Rfi