Nécessité de faire la synthèse des travaux de la commission cellulaire du dialogue politique, depuis le début des rencontres ; report des points en suspens à une date ultérieure et éviter de parler de désaccord ; poursuite du dialogue sur les autres points, jeudi prochain. Voici la situation du dialogue politique initié, depuis plus de 2 mois, telle que décrite par les plénipotentiaires du pôle de la majorité présidentielle, Cheikh Sarr, ainsi que celui de l’opposition, Tamba Danfakha, joints par nos soins, après la session d’hier, mardi 24 septembre.
Le dialogue politique initié par le chef de l’Etat, Macky Sall sur le processus électoral avance à son rythme. C’est le moins que l’on puisse dire, au sortir de la session d’hier, mardi 24 septembre. En effet, contacté par la rédaction, l’Adjoint au coordonnateur du pôle de la majorité présidentielle dans la commission du dialogue politique, Cheikh Sarr, ainsi que le Secrétaire général adjoint de l’Union nationale patriotique (Unp), font le point de la rencontre du jour, tracent les perspectives que s’est fixées ladite commission, non sans donner le planning de la prochaine journée d’échange, jeudi 26 septembre prochain.
De l’avis du responsable politique de l’Apr, la rencontre d’hier a permis «d’adopter le compte-rendu de la réunion précédente». Ce qui a conduit, à son avis, à stabiliser les points d’accords et ceux de désaccords, s’il y en a vraiment. Une manière, à son avis, de mettre tout le monde au même pied sur ce qui a été retenu. Poursuivant sur la situation actuelle des concertations politiques, M. Sarr de renseigner que les acteurs à la table des échanges ont retenu de faire la synthèse des «travaux depuis qu’on a démarré jusqu’à présent pour faire apparaître les points de convergence et les points de divergence et des questions réserves qu’on a reportées pour en discuter la prochaine fois».
Ainsi, poursuit-il, il a été demandé au secrétariat de la commission cellulaire de faire cette synthèse. Allant plus loin, le plénipotentiaire de l’opposition, Tamba Danfakha cite les points d’accords que sont : le vote des maires et des présidents de conseils départementaux au suffrage universel direct, les maires de villes par la liste proportionnelle et les maires de communes par la majoritaire, ou encore la répartition des sièges comme suit : 45% à la majoritaire contre 55% à la proportionnelle.
A ne pas oublier surtout, poursuit-il, la proposition d’un règlement intérieur, comme ça se fait à l’Assemblée, pour accorder à l’opposition certains postes au niveau des commissions dans les mairies. Qu’en est-il des points de désaccords, notamment de la question du Bulletin unique, du vote des adjoints aux maires et des Vice-présidents de conseils départementaux, entre autres ?
Les représentants de la majorité comme de l’opposition se refusent de parler de «désaccords» et évoquent des «points en suspens». S’expliquant, l’adjoint de Benoit Sambou à ce dialogue de préciser que l’idée serait «de reporter cela jusqu’à une date ultérieure et ne pas fermer la porte par rapport à la possibilité de trouver une résolution dans l’évolution».
Même position affichée par Tamba Danfakha qui renseigne que les acteurs ne veulent pas acter de désaccords sur les 4 points qu’il considère en «suspens». Ces questions concernent le vote des adjoints aux maires et des Vice-présidents, la suppléance des maires en cas d’absence définitive, ou encore le bulletin unique, sans omettre le statut de l’opposition et de son chef.
Sur les raisons d’une telle démarche «prudente», l’opposition au régime du président Macky Sall estime qu’il n’est pas question de finir les discussions avec sur la table des questions sans consensus, qui risquent d’être traitées par le chef de l’Etat à son bon vouloir. Cela, quitte à accepter à des compromis de part et d’autre, comme ce fut le cas pour les quotas entre proportionnelles et majoritaires.
Il faudrait noter, par ailleurs, que les acteurs au dialogue se pencheront sur les propositions faites par les différents pôles concernant les objectifs spécifiques 5 et 6 qui se trouvent être des questions sur le rôle des partis politiques dans la démocratie et leur mode de financement. Pour éviter le statu quo, ils ont accepté d’avancer sur les autres questions contenues dans le document de base.