La construction d’un mur à la frontière mexicaine est toujours au cœur du débat politique américain. La commission bipartite sur la sécurité à la frontière s’est à nouveau réunie ce jeudi aux Etats-Unis et les discussions restent dans l’impasse. Faute d’accord d’ici le 15 février sur le financement d’un mur à la frontière, le président américain menace l’administration fédérale d’une nouvelle paralysie ou de passer en force avec une déclaration d’état d’urgence, qui lui permettrait de contourner le Congrès. Mais les démocrates ne l’entendent pas de cette oreille.
Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« Il n’y aura pas un sou pour le mur dans la loi. » Le message de Nancy Pelosi, la chef de la majorité à la chambre, est clair et il n’a pas plu à Donald Trump. Dans une série de tweets et devant les caméras dans le bureau ovale, le président américain a répété que la construction d’un mur était indispensable. Le président qui avait lui-même annoncé la création d’une commission bilatérale sur la sécurité à la frontière déclare qu’il n’acceptera ses conclusions que si elles sont conformes à ses souhaits.
« S’il n’y a pas de mur, cela ne marchera pas. Et je l’ai dit à beaucoup de gens, je n’attends pas grand-chose de cette commission, parce que j’entends dire qu’ils sont prêts à me donner ce que je veux, mais pas de mur. Le problème c’est que s’ils ne proposent pas de mur, cela ne fonctionnera pas. Sans mur, ça ne marche pas. »
Nancy Pelosi a pour sa part qualifié les discussions en cours de « prometteuses ». La chef de la majorité démocrate à la chambre a précisé qu’elle n’entendait pas laisser le président déposséder le Congrès de ses prérogatives.
Rfi