Etats-Unis: manifestation de soutien aux sans-papiers en Californie

ux Etats-Unis, c’est l’incertitude pour les 700 000 jeunes immigrés bénéficiaires du programme DACA de régularisation provisoire instauré sous Obama, abrogé par Donald Trump et devenu enjeu d’un bras de fer politique entre démocrates et républicains au Congrès. Les élus avaient jusqu’au 5 mars minuit pour trouver un compromis pour les DACA mais il n’y a toujours pas d’accord. Beaucoup de ces milliers de jeunes immigrés craignent une expulsion vers un pays d’origine qu’ils ne connaissent souvent pas. Reportage en Californie.

avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salve

Sur le terrain, notamment en Californie, la police fédérale de l’immigration a multiplié les raids pour arrêter et expulser des sans-papiers, déclenchant des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump. Sous les fenêtres de la police fédérale anti-immigration à San Francisco, ils sont venus soutenir 150 sans-papiers tout juste arrêtés.

Ils sont plusieurs centaines de manifestants. Certains se sont enchaînés aux portes du bâtiment pour empêcher toute expulsion d’immigrés. Parmi eux des religieux, comme le révérend Dan Schmit. « La politique d’immigration de Trump est raciste. Complètement raciste, s’emporte le révérend interrogé par RFI. On l’a vu pendant sa campagne électorale quand il a attisé le racisme au sein de sa base, de ses partisans, pour capitaliser sur ce sentiment. Maintenant il met tout cela en application. Tout ceci est légal mais ça ne veut pas dire que c’est juste ! ».

En première ligne du cortège également, une rangée d’avocats comme Francisco Ugarte qui défend bénévolement des sans-papiers. « Ils ont un programme qui s’appelle ‘opération fugitifs’. Ils envoient des agents d’immigration partout, ils patrouillent dans les quartiers, ils identifient des cibles, ils rentrent chez les gens, ils les suivent en voiture et ils les arrêtent. C’est très moche mais nous n’allons pas laisser faire cela ».

En première ligne dans la résistance anti-Trump, la Californie s’est déclaré Etat sanctuaire en septembre. Ce statut lui permet de limiter la collaboration de ses services avec la police fédérale en matière d’immigration mais n’empêche pas les expulsions.

rfi