L’Association des commerçants et industriels du Sénégal juge «chaotique» la situation qui est en train de prévaloir dans le secteur du commerce et estime que cela secoue notre économie nationale. Tribune
L’association qui a tenu un point de presse Mardi, estime que les commerçants et industriels sont les premières victimes. Mais en réalité, ça n’épargne aucun Sénégalais selon elle.
«Le retard des conteneurs nous cause énormément de dommages. Si à cela s’ajoute le prix du fret qui est passé du simple au quintuple ça devient catastrophique. Et pourtant aucune réparation n’est jamais faite. Quant aux frais portuaires, malgré l’existence du pacte du 30 novembre qui découlait de négociations dans ce sens, celui-ci tarde à être appliqué, du moins en ce qui nous concerne. La concurrence étrangère déloyale, de mise depuis longtemps, mais favorisée par le contexte, nous mène la vie difficile devant le silence coupable des autorités ».
« Ces difficultés engendrent comme conséquences : la rareté de certains produits et/ou une augmentation considérable des prix. Et ceci, de par là même, impacte sur le quotidien des Sénégalais surtout pendant des évènements comme nous sommes en train de le vivre avec la fête de Tabaski», déplore l’Acis.
Elle ajoute que cette même situation était prévisible et craint le pire pour la rentrée prochaine des classes et les autres événements en vue.
«Pour une gestion efficace de cette crise parce qu’il s’agit d’une crise réelle, nous en appelons aux autorités impliquées. Nous commençons par le Cosec qui doit être notre premier allié nous les chargeurs. L’autorité portuaire nous semble impuissante face aux comportements mercantilistes des multinationales dans le port. Nous décrions également le laxisme du ministère du Commerce pour ne pas dire sa complicité. Quant aux ministères de la Pêche et de l’économie maritime il peine toujours à faire appliquer le protocole.
En définitive, devant le laxisme ou l’impuissance des autorités, nous en appelons à l’autorité suprême qui est le président de la République. En effet, nous lui demandons d’organiser un conseil interministériel sur la question», conclut l’Acis.
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