Les élus locaux ont tenté de se défendre suites aux mises en gardes du chef de l’Etat sur l’épineuse question des litiges sur le foncier. Le président de l’Association des maires du Sénégal (AMS), qui a porté la réplique au chef de l’Etat, estime que la faute devrait être rejetée sur les agents de l’Etat qui sont engagés dans la plupart des ventes illégales de terrains.
« Nous savons tous qu’il n’est pas possible pour un maire de vendre des terres sans l’autorisation de l’administration qu’elle soit territoriale ou centrale. Ce n’est pas possible. l’État a les vrais pouvoirs en matière d’attributions de terres, c’est les administrations du Domaine, du Cadastre », a-t-il répondu à son frère.
Le maire de Guédiawaye poursuit : « Qu’on nous appelle à être sérieux, nous sommes d’accord, mais les premiers à être interpellés ce sont les agents de l’État ».
Pour rappel, le président de la République, Macky Sall, critiquant les élus locaux à l’occasion de la première édition de la journée nationale de la décentralisation tenue hier, à Diamniadio, a averti les maires.
«Je peux vous dire qu’en tant que président de la République, le plus gros risque de conflit dans ce pays, c’est la question foncière. Au quotidien, je ne reste pas sans recevoir plus de 20 à 50 dossiers brûlants à travers le territoire national »
S’adressant aux maires, il dira : « on vous l’a confié, mais cela ne veut pas dire que, parce que vous êtes maire, vous avez votre conseil municipal, vous devez prendre le territoire de votre commune, le distribuer aux premiers venus, de façon à plonger le pays dans une situation où toute la terre va devenir privée et sera privatisée. Ce n’est pas possible, moi je ne peux pas laisser faire cette situation. Parce qu’elle a atteint des limites que nous ne pouvons plus dépasser ».