Ira ou ira pas ? C’est la grande question à la veille du probable « acte V » des « gilets jaunes ». Une nouvelle journée de manifestation est en effet attendue en France pour ce samedi 15 décembre, mais la mobilisation est la grande inconnue. A la suite des annonces d’Emmanuel Macron lundi dernier et de l’attentat de Strasbourg beaucoup de voix s’élèvent pour appeler les « gilets jaunes » à faire l’impasse pour cette fois. Des « gilets jaunes » qui, de leur côté, ont annoncé par la voix de leurs porte-paroles leur intention de maintenir la manifestation. Du coup, les autorités ont décidé de reconduire le dispositif de maintien de l’ordre mis en place il y a une semaine.
On ne sait pas si les « gilets jaunes » seront nombreux à défiler autour de la place de l’Etoile ce samedi 15 décembre. Les forces de l’ordre seront quant à elles en tout cas là en nombre: 8 000 personnes seront mobilisées parmi lesquelles ce qu’on appelle les forces lourdes, comme les CRS ou la gendarmerie mobile. Les 14 blindés de la gendarmerie qui avait exceptionnellement été déployés la semaine dernière feront d’ailleurs leur retour sur le pavé parisien. Il y aura également des éléments plus réactifs, issus de la police, et notamment de la BAC, la brigade anticriminalité.
Limiter les scènes de pillage
L’objectif pour le préfet de police est de limiter la présence des manifestants les plus violents et les scènes de pillage. Sur ce point précis, Michel Delpuech estime que ses équipes peuvent faire mieux que samedi dernier. Les forces mobiles seront donc préservées tant que possible le matin pour être déployées l’après-midi au moment où les tentatives de violences s’intensifient.
Des interpellations préventives ?
On risque également de voir beaucoup d’interpellations en amont de la manifestation comme il y a sept jours. il y en avait eu plus de 1 000 dans la capitale le 8 décembre. Ces interpellations ont fait polémique. Car elles ont pu parfois être jugées « préventives », pour le simple port d’un casque ou de lunettes de protection. Si elles avaient – certes – permis de contenir les violences, certains y ont vu un moyen déguisé de restreindre le droit de manifester.