Le premier salon des Universités chinoises à Paris était organisé à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), ce samedi 9 juin. Une quinzaine d’établissements prestigieux venus de Chine ont présenté leur programme aux étudiants français, alors que la barre des 100 000 apprenants du mandarin vient d’être dépassée, ce qui fait de la France le premier pays pour l’enseignement du chinois en Europe. Reportage dans les allées du salon.
Avec notre envoyé spécial sur place,Stéphane Lagarde
« Ni hao, ça veut dire bonjour ». Géraldine et sa fille Garance, 12 ans, révisent leurs fondamentaux devant l’entrée de l’Inalco. Comme chaque année, l’Institut accueil les épreuves des différents niveaux du HSK, le célèbre test de mandarin qui attire chaque année toujours plus de candidats. Joël Bellassen, président de l’association française des professeurs de chinois : « Lorsque vous disiez dans les années 70 « je fais du chinois », on pensait à un trait d’humour de votre part. Aujourd’hui, quand vous dites « je fais du chinois », la réponse de l’interlocuteur c’est « oui, bien sûr ». Il m’arrive dans la rue à Paris, de parler chinois avec des Allemands parce que je ne parle pas allemand. »
« Bons élèves »
Avec le boom des étrangers et des touristes parlant chinois à Paris, le mandarin est aujourd’hui la troisième langue sur la signalétique de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Une langue qui permet également de se distinguer dans un parcours scolaire, et ce dès l’élémentaire. Yen Yushien Gan est enseignante : « Il y a beaucoup de parents qui inscrivent leur enfant, dès la 6e, classe anglais-chinois, parce qu’ils savent très bien que l’on ne met que des bons élèves dans cette classe jusqu’au bac et après. »
Le chinois, langue de l’emploi
Et la langue de la deuxième économie du monde est aussi celle des échanges et de l’emploi. Aux côtés des quatorze universités chinoises présentes sur le salon, on trouve des grands groupes comme Huawei, le géant chinois des télécommunications.