Le comité d’éthique juge ce mardi 13 septembre possible une aide active à mourir strictement encadrée. Un sujet sensible sur lequel Emmanuel Macron s’est exprimé à l’occasion d’une rencontre avec la presse lundi après-midi à Nanterre. Pour le président de la République, il est temps de « bouger » sur cette question.
La fin de vie, c’est un sujet sur lequel Emmanuel Macron s’est souvent vu reprocher de ne pas avoir avancé. Mais le président dit « assumer » de ne pas avoir fait de réforme dans le précédent quinquennat, explique Valérie Gas, du service politique de RFI. Actuellement, Emmanuel Macron n’est plus dans le même état d’esprit, même s’il reste prudent sur la manière d’appréhender cette question qu’il juge « compliquée » et qui provoque des dissensions parmi les professionnels de santé eux-mêmes.
Le président de la République affirme que son opinion personnelle importe peu, mais juge que le système actuel est « imparfait » car il y a « des situations inhumaines qui persistent ». La question des personnes majeures atteintes de maladies incurables doit notamment trouver une réponse.
Une convention citoyenne et un travail entre parlementaires
Le président annonce donc le lancement en octobre d’une convention citoyenne sur la fin de vie. En parallèle, un travail aura lieu avec les différentes sensibilités parlementaires. « L’ensemble de ces travaux permettra d’envisager le cas échéant les précisions et évolutions de notre cadre légal d’ici à la fin de l’année 2023 », a indiqué ce matin l’Élysée. L’objectif est de changer le cadre légal d’ici à la fin de l’année 2023. Comment ? Un référendum n’est pas exclu.
Le Comité d’éthique a jugé mardi qu’une « aide active à mourir » pourrait s’appliquer en France, mais « à certaines conditions strictes ». Si une nouvelle loi sur la fin de vie devait être discutée en France, « il existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir », a déclaré lors d’une conférence de presse Alain Claeys, l’un des rapporteurs d’un avis rendu mardi par le comité. rfi