Selon « le Canard enchaîné », Emmanuel Macron envisagerait l’abandon pur et simple du projet de privatisation d’ADP face à la méfiance des Français. De quoi relancer l’espoir des élus de l’opposition qui se sont unis pour tenter d’organiser un référendum.
Un Emmanuel Macron qui doute, c’est une opposition qui se réjouit. Pour le député socialiste Boris Vallaud, l’initiative lancée par 248 députés et sénateurs de gauche et de droite commence à porter ses fruits.
400 000 signatures
« Si les intentions du gouvernement sont de renoncer sur la privatisation d’Aéroports de Paris et de finalement retrouver une forme de raison économique et stratégique, tant mieux. Pour ce qui nous concerne, nous continuons la procédure de récolte des soutiens au projet de référendum ».
Déjà près de 400 000 Français ont donné leur signature pour demander la tenue d’un référendum. Il en faudrait au total 4,7 millions au total. Mais ce n’est pas la peine, à en croire le député communiste Fabien Roussel. 1 million de signatures seraient suffisantes pour faire plier Emmanuel Macron.
« C’est lui qui a dit que dans le cadre de la réforme constitutionnelle, il serait possible d’obtenir un référendum à partir d’un million de signatures. Si ce chiffre est atteint, à ce moment-là le président de la République doit tenir sa parole ».
Niveau « symbolique »
Un député de La République en Marche qui a travaillé sur le dossier reconnaît qu’« il y a un niveau de signatures symbolique où il faudra se poser des questions ».
En attendant, les anti-privatisations d’ADP vont continuer leur combat. D’autres meetings rassemblant des élus de droite et de gauche sur la même scène sont prévus.