Bousculés par la gauche au premier tour des élections législatives d’hier dimanche, Emmanuel Macron et son camp entament une semaine décisive pour tenter d’obtenir, dimanche prochain, une majorité absolue à l’Assemblée nationale, indispensable pour le train de réformes que le chef de l’État français entend mettre en œuvre ces cinq prochaines années.
« Nous allons être très mobilisés pour donner une majorité claire et forte. Nous avons besoin de cette majorité. La France en a besoin », a déclaré la Première ministre Élisabeth Borne lundi, lors d’un déplacement dans le Calvados (Nord-Ouest) où elle est arrivée confortablement en tête de la 6e circonscription au premier tour, renseigne l’Agence France-Presse (Afp).
« Il y a des urgences sur le pouvoir d’achat (…) nous avons la guerre aux portes de l’Europe. Nous avons besoin de stabilité », a-t-elle fait savoir au lendemain d’une prise de parole au cours de laquelle elle avait évoqué une « confusion inédite entre les extrêmes ».
Dans ce contexte, la semaine qui vient s’annonce donc cruciale pour le camp présidentiel qui va devoir tenter de maintenir la mobilisation de ses électeurs et convaincre ceux de droite de glisser un bulletin Ensemble ! dans l’urne dimanche prochain.
« C’est toute l’ironie de l’histoire politique : aujourd’hui, ma famille politique ne va pas bien et pour autant, on peut avoir besoin des Républicains », a relevé sur France 2 l’élu Les Républicains (droite) Jean-François Copé dont le parti va perdre le statut de premier groupe d’opposition à l’Assemblée, mais dont les électeurs et les futurs députés pourraient être précieux à Emmanuel Macron.
L’absence de majorité absolue du camp présidentiel compliquerait la tâche de l’Exécutif et serait une première depuis les Législatives de 1988, lorsque les socialistes et leurs alliés n’étaient pas parvenus à obtenir une majorité absolue.