Plus exigeant sur l’accès aux soins, plus ferme face aux « abus » et davantage soucieux des filières économiques en tension: Edouard Philippe dévoilera mercredi 20 mesures sur l’immigration, après un mois de polémiques amalgamant ce sujet au communautarisme et la laïcité.
Les décisions seront officiellement dévoilées mercredi matin à l’issue d’un Comité interministériel mais ont été présentées dès lundi soir à plusieurs ministres et parlementaires de la majorité, réunis à Matignon.
Elles ponctuent une longue séquence initialement voulue par l’exécutif, désireux de ne pas laisser ce thème à la droite et l’extrême droite, mais qui lui a ensuite échappé en déviant ces dernières semaines, notamment sur le port du voile.
Quatre semaines après le premier débat annuel sur l’immigration à l’Assemblée et au Sénat, le gouvernement a entériné plusieurs pistes (législatives ou réglementaires) pour atteindre un « équilibre », oscillant entre « très grande fermeté » et « très grande ouverture », dixit le vice-président des députés LREM Florent Boudié.
Comme attendu, et malgré les protestations des associations, l’exécutif a acté l’instauration pour les demandeurs d’asile d’un délai de carence de trois mois pour accéder à la Protection universelle maladie (PUMa), la Sécu de base. Jusque-là, ils y avaient droit dès le dépôt de leur demande