France: sévère rapport sénatorial sur le contrôle aérien national

Prendre l’avion à destination ou en provenance de la France peut parfois être synonyme de « galère ». Et c’est la commission des Finances du Sénat qui le souligne. Un rapport dresse un constat sévère sur le contrôle aérien français.

La France serait responsable d’un tiers des retards liés au contrôle aérien en Europe, indique la commission des Finances du Sénat. Et il n’y a pas que les voyageurs qui pâtissent de cette situation. Selon le rapport sénatorial, ces retards font perdre chaque année 300 millions d’euros aux compagnies aériennes.
Alors pourquoi la France perturbe-t-elle autant le ciel européen ?

Cela tient en partie à son titre de championne des grèves. Cela peut paraitre cliché mais le sénateur Vincent Capo-Canellas a fait parler les chiffres : Entre 2004 et 2016, les contrôleurs français ont observé 254 jours de grèves contre 46 pour le dauphin du classement, la Grèce.

Matériel vétuste

Mais les mouvements sociaux ne sont pas seuls en cause : le rapport pointe du doigt un matériel vétuste et coûteux. Or le trafic augmente rapidement. En 2017, les aiguilleurs du ciel français ont dû gérer 8,6% de vols de plus qu’en 2015.

Et ce rapport sans concession, de souligner un paradoxe. Si l’Hexagone fait figure de mauvais élève, son Ecole nationale d’aviation civile est reconnue dans le monde entier. Mais les étudiants qui ne partent pas à l’étranger perdraient leurs acquis et « reviendraient » 25 ans en arrière dans les tours de contrôle françaises !

 

rfi