La situation en Syrie a été évoquée ce lundi 5 mars à Téhéran à l’occasion de la visite du chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian. Le président iranien Hassan Rohani estime cependant que pour régler la crise syrienne, il n’y a « aucun autre moyen que de renforcer le gouvernement central à Damas », c’est-à-dire le pouvoir de Bachar el-Assad. L’offensive en cours du régime de Damas et de ses alliés dans la région de la Ghouta orientale préoccupe la France. Le président Emmanuel Macron a multiplié les appels téléphoniques ces derniers jours à son homologue russe Vladimir Poutine, au Turc Recep Tayyip Erdogan ou à Hassan Rohani.
L’Elysée assure qu’il y a chez Emmanuel Macron « beaucoup de préoccupation et beaucoup d’action » tout en énumérant les appels téléphoniques du président français pour parler de la Syrie avec le secrétaire général de l’ONU, avec Donald Trump ou avec les dirigeants russe, iranien et turc.
A chaque fois le président français a demandé l’acceptation « claire et nette » par le régime de Damas de la résolution 2401 du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale. Un « vrai cessez-le-feu » souligne-t-on à l’Elysée où l’on juge « insuffisante » la trêve de cinq heures par jour imposée par la Russie. Paris demande un accès humanitaire, des évacuations médicales et un mécanisme de surveillance.
« Nous n’allons pas relâcher la pression » dit-on dans l’entourage du président français. La stratégie française consiste à s’adresser sans relâche à tous ceux qui peuvent avoir de l’influence sur le terrain à commencer par les alliés russes et iraniens de Bachar el-Assad.
Mais la France, elle, manque cruellement de leviers dans la crise syrienne, et le fossé est manifeste entre ses déclarations et la capacité réelle de Paris à se faire entendre.
rfi