Emmanuel Macron devait participer à un « grand débat national » ce jeudi 31 janvier mais le président français reporte finalement son déplacement à lundi prochain. Edouard Philippe doit lui se rendre à un débat ce jeudi soir, pour la deuxième fois après Sartrouville la semaine dernière. Les deux têtes de l’exécutif adoptent désormais la même méthode : garder le secret sur leurs destinations et prévenir seulement quelques journalistes.
Finies les grandes messes comme dans l’Eure ou dans le Lot. Emmanuel Macron change de braquet : place aux formats réduits. L’Elysée préfère maintenant des petites salles, et les secrets. Les lieux choisis ne seront dévoilés qu’au dernier moment. Seuls quelques journalistes seront prévenus.
Les conseillers ont improvisé
Garder le mystère et sélectionner les médias, c’est aussi la stratégie d’Edouard Philippe. Vendredi dernier, pour sa première participation dans le débat, ses conseillers ont improvisé.
« On ne savait pas où on mettait les pieds, Edouard non plus », confie l’un d’eux. « On n’a simplement regardé le site du grand débat et choisi un lieu proche de Paris », raconte ce proche. La députée En marche de la zone a été prévenue au dernier moment, deux médias sont mis dans la confidence.
« On voulait que ce soit vrai », explique ce conseiller. Même si Matignon et l’Elysée font toujours en sorte que des caméras puissent bien évidemment diffuser les échanges, pendant des heures en direct à la télévision.
Une « campagne au frais du contribuable » ?
Une exposition critiquée par l’opposition. La droite dénonce un président « en train de faire campagne aux frais du contribuable ».
Pour deux Français sur trois (66%), le « grand débat national » et les interventions récentes d’Emmanuel Macron ne vont pas marquer un changement de style ni de méthode dans le quinquennat, selon un sondage Elabe pour la chaîne d’info continue BFMTV.
Rfi