Il faut se lever le matin à 5h pour se rendre compte de la bravoure des femmes sénégalaises. Souvent seules, bravant le froid, elles partent au marché, à l’usine aux poissons, au bureau ou à l’usine tout court. Et en ces moments où le sommeil est meilleur, où le danger rode partout, elles choisissent d’aller affronter leurs destins non pas pour elles, car elles ont déjà fait leurs temps, mais pour leurs familles nombreuses et démunies souvent avec des maris qui participent peu a la dépense quotidienne.
Rendre hommage à la femme sénégalaise ne consiste pas pour les particuliers à déclamer des poèmes élogieux, ni pour les gouvernants à formuler des vœux pieux pour rendre leur condition meilleure.
Rendre véritablement hommage à la femme sénégalaise, c’est lui faciliter l’accès facile au financement et à l’appui technique, rendre hommage à la femme, c’est aider son fils à être autonome car rien n’est plus difficile pour une mère que de voir son fils chômer ou souffrir, sans compter qu’il devient de facto une charge pour elle.
Mame Cheikh Ibra Fall disait « ma ngui khar beuss bou yalla di fay wakh bayi dieuf » en d’autres termes un tiens vaut deux tu l’auras, ainsi c’est en réglant les problèmes d’ordres conjoncturels des femmes qu’on parviendra à travers l’implication des jeunes dans le tissu économique à mettre en place une solution structurelle et au final rendre veritablement hommage a la femme, épouse et mère.