Hong Kong: mobilisation massive des protestataires pour la nouvelle année

Plus d’un million de protestataires, selon les organisateurs, ont de nouveau défilé ce mercredi 1er janvier dans les rues de Hong Kong, et ce malgré l’interruption de la manifestation en fin d’après-midi et de nouvelles arrestations.

Avec notre envoyé spécial à Hong Kong, Stéphane Lagarde

L’hymne de la contestation, Gloire à Hong Kong, au ralenti dans ce mini haut-parleur en forme de casque de chantier, – le gadget est accroché au sac à dos d’un manifestant -, visiblement manque de piles. Ce qui n’est pas le cas de son propriétaire venu dès 15h au parc Victoria pour participer à la manifestation avec ses collègues ingénieurs.

« Nous voulons montrer le pouvoir du peuple. J’espère qu’il y aura un million de manifestants pour redire à la cheffe de l’exécutif qu’elle a l’opinion contre elle », explique-t-il.

Et la foule est au rendez-vous. « Seule la fin des violences policières permettra de réconcilier Hong Kong », scande un responsable d’un parti pro-démocratique dans les rues du quartier du shopping de Causeway Bay où les manifestants font du sur-place.

17h30 : beaucoup n’ont pas encore quitté le parc quand la police sonne la fin de la récré. Un café Starbucks et deux agences bancaires HSBC ont été vandalisés sur le parcours.

« La banque HSBC a gelé les avoirs, l’argent que les protestataires avaient versé sur un fonds de soutien destiné à payer les frais de justice des personnes arrêtées. Les gens sont en colère. Ils ont tagué la devanture pour dire que la banque est inféodée à la Chine », explique Wilson, un étudiant de 19 ans.

La police nous a demandé de disperser la manifestation en moins de 30 minutes affirme ce mercredi soir le Front civique des droits de l’homme avant de procéder à des dizaines d’interpellations.

Alors que les balayeurs sont à l’action M. Lee, 66 ans, continue de souffler dans son harmonica pour la liberté de Hong Kong : « nous recommencerons », dit-il.

Selon les protestataires, la police aurait interpellé près de 400 personnes après l’ordre de dispersion.

rfi