Le président du Parti Rewmi, Idrissa Seck, a de nouveau tiré sur le pouvoir et qualifié de honte l’acharnement de la justice sénégalaise sur Khalifa Sall. Le leader de Rewmi a indiqué que le Senegal ne devrait pas discuter de l’arrêté de la Cedeao. Il l’a fait savoir hier lors d’une visite à Pikine , où il présentait ses condoléances à des responsables de son parti en deuil.
Revenant sur l’affaire Khalifa Sall, Idrissa Seck a qualifié de honte les débats soulevés par le pouvoir sur l’arrêté de la Cedeao. Le président du conseil départemental de Thiès fait comprendre que même les étudiants de la 1ére année en droit pénal comprennent la nullité d’une procédure. « Je ne suis pas un spécialiste du droit, mais même les élèves en première année savent qu’en matière pénale, lorsqu’il y’a vice de forme, la procédure est nulle et dans son entièreté. La Cedeao a établi, de façon inductible, que l’Etat du Sénégal a violé des droits fondamentaux de la défense en niant l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. Donc sur la base de ces nullités, vices de procédure, violation des droits fondamentaux, normalement la cour d’appel devrait immédiatement libérer Khalifa Sall », a-t-il avancé dans les colonnes du quotidien l’Enquête.
Il ajoute: « c’est une honte pour Macky Sall de discuter de cela, parce que la crédibilité du Sénégal, de sa justice en dépend. J’espère que les magistrats auront le sursaut nécessaire pour profiter de cette occasion pour démontrer leur indépendance vis-à-vis du pouvoir Exécutif. » Ainsi, Idy a soutenu que le rejet de la candidature de Karim Wade est une injustice, ce qui montre la manipulation de la justice sénégalaise par le pouvoir.
Selon toujours l’ancien premier ministre, les sénégalais ont tourné le dos à Macky Sall. « Aujourd’hui, Macky Sall a moins de 30% des Sénégalais. Deux Sénégalais sur trois sont contre lui », assure M. Seck.
Le président de Rewmi a aussi pris le contre-pied de l’opposition en déclarant qu’il est reste favorable pour une candidature unique.