Awa Diabaté, née le 5 décembre 1985 à Bamako, de Mamadou et Moussokoro Fané, mariée et mère d’un enfant, est une chanteuse domiciliée à Dialakorodji. Elle comparaissait le vendredi 7 décembre 2018 devant la Cour d’Assises de Bamako pour coups mortels. Elle a été condamnée à une peine de 20 ans de prison.
Selon l’arrêt de renvoi, Awa Diabaté était l’épouse de Moise Soukouna. Ils se sont mariés sous l’option polygamique. Quelques années après le mariage, Moise Soukouna décide de prendre une deuxième femme. Pour ce faire, il en informe sa première épouse, Awa Diabaté. Nouvelle qui n’a malheureusement pas plu à cette dernière devenue très furieuse en promettant de faire tout pour empêcher ledit mariage. C’est ainsi que le 1er août 2016, Awa exécute son plan sanguinaire soigneusement préparé : elle déverse de l’eau bouillante sur l’organe génital de son mari, Moise, qui était en train de dormir profondément aux environs de 4 heures du matin.
Cette situation a eu lieu le jour même où le mariage de Moise devait être scellé. Vu l’atrocité de l’acte, Awa s’était enfuie pour se rendre chez son oncle à Niamacoro. Tandis que Moise, son mari, qui était grièvement blessé par l’eau chaude, était déjà admis à l’hôpital Gabriel Touré où il mourut trois jours après, précisément le 4 août 2018. Suite à l’annonce de ce décès, l’oncle de Moise appelé Tama Koita a décidé de porter plainte contre Awa Diabaté. C’est ainsi que cette dernière a été recherchée et interpellée de chez son oncle à Niamacoro par les éléments de la Brigade de recherche de Bamako.
Suite aux enquêtes préliminaires menées par l’équipe chargée de l’affaire, Awa a été conduite devant le parquet compétent en la matière, avant que le dossier soit renvoyé devant la Cour d’Assises qui a statué sur cette affaire le vendredi dernier. Interrogée sur la question, Awa reconnait avoir commis le crime par jalousie. Mais elle dit n’avoir jamais eu l’intention de donner volontairement la mort à son mari de la sorte. Après le délibéré, elle a été condamnée à 20 ans de prison.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays