Les conséquences commerciales du Brexit en Afrique

Les députés britanniques votent ce vendredi 29 mars pour la troisième fois l’accord que leur propose Theresa May pour sortir de l’Union européenne. La Royaume-Uni est actuellement l’un des premiers partenaires commerciaux du monde pour l’Afrique. Quelles conséquences le Brexit pourrait-il avoir sur ces relations commerciales importantes et, jusqu’ici, en augmentation ?

La couronne britannique, c’est plus de 37 milliards d’euros d’exportations vers l’Afrique, et plus de 52 milliards d’euros déjà investis. Ce qui en fait le deuxième investisseur sur le continent, après les États-Unis et devant la France. Même si l’Inde et la Chine, avec leurs décaissements massifs récents et à venir, la surclasseront très vite.

Emma Wade-Smith est Commissaire de Sa Majesté pour les relations commerciales avec l’Afrique, au sein du ministère britannique du Commerce international. Elle promet que, même après le Brexit, ces investissements se poursuivront.

« Il existe actuellement cinq accords de partenariats économiques entre l’Union européenne et l’Afrique subsaharienne, et quatre accords d’association avec l’Afrique du Nord. Depuis deux ans, nous avons travaillé avec les gouvernements de tous les pays impliqués dans ces accords pour assurer la transition et regarder vers l’avenir, lorsque nous aurons quitté l’Union européenne,explique-t-elle. Plus généralement, notre ambition, c’est qu’il n’y ait aucune perturbation dans nos relations commerciales et dans nos investissements ».

Un renforcement des échanges avec le continent

Le Royaume-Uni investit surtout en Afrique australe, Afrique du Sud et Kenya notamment, mais aussi au Nigeria. Londres souhaite d’ailleurs renforcer ses échanges avec tout le continent.

L’été dernier, le Royaume-Uni annonçait même la création de deux nouvelles ambassades en Afrique de l’ouest, au Niger et au Tchad, avec des motivations davantage liées cependant au contexte sécuritaire dans la région.

 

Rfi