Ils meurent, ils meurent face à une indifférence généralisée. Seuls quelques activistes semblent se préoccuper de ce drame qui se joue sous nos yeux. Mais bon sang, comment faire pour arrêter l’hécatombe ? Cent jeunes avalés par la mer ce weekend sans que cela n’émeuve puisque tout fonctionne normalement dans ce pays. C’est comme s’il ne s’était rien passé alors que dans les pays normaux, pour moins que ça, on décrèterait un deuil national pendant que les médias initieraient des plateaux. Face à ce drame qui fait jalonner la liste des morts, il devient impérative de trouver le garrot qui pourrait arrêter le compte macabre.
Et ce même si, chez nous autres les nègres où nous somme si habitués à la mort, c’est un non évènement. Tant pis pour les familles endeuillées qui ne recevront pas la visite d’une autorité pour leur refiler du fric emballé vulgairement dans un sac d’écolier. Plutôt que de s’occuper de ce drame, on préfère gloser sur des sujets d’une flagrante idiotie. Il faut le reconnaitre, ce pays est en train de perdre ce qui faisait son identité ou sa substantifique moelle.
Terre d’intellectuels, ce pays s’est carrément métamorphosé pour hisser au rang d’excellence, le crétinisme. Pensez vous, pendant que certaines de nos télévisions présentaient des émissions sur des sujets sérieux, ils étaient peu nombreux à leur prêter oreille. La majorité était en train de suivre trois crétins devenus des célébrités grâce justement aux médias. Et d’ailleurs, ils rêvent tous de célébrité. Et quel qu’en soit le prix. C’est ce qui explique sans doute cette marée humaine qui a pris possession du siège d’une maison de production pour un casting. C’est le chemin qui mène à la célébrité. Hélas !
Kaccoor Bi