iGFM (Dakar) Le gouvernement a déclenché le Plan Orsec en mobilisant des camions et hydrocureurs pour essayer de soulager des sinistrés qui commencent à perdre patience. La visite du Ministre de l’intérieur dans la banlieue a été mouvementée.
Depuis plus de 16 ans, le Plan d’organisation des secours (Orsec) a été déclenché pour faire faire face aux inondations provoquées par les fortes pluies enregistrées ces derniers jours dans plusieurs localités du pays. Il s’agit de mettre en place des motopompes pour évacuer l’eau des concessions et des rues devenues impraticables. Avant son déplacement hier dans les zones touchées, le ministre de l’Intérieur a présidé la réunion de lancement du plan Orsec. «L’objet de cette rencontre était, dans le cadre du déclenchement du Plan Orsec, de faire un état des lieux accompagné par un diagnostic de la situation dans les différentes régions concernées par les fortes pluies, lesquelles ont provoqué des inondations», analyse Antoine Félix Diome. Comme chaque année, ça reste une solution conjoncturelle pour faire face à un problème structurel. Il poursuit : «Dès le déclenchement du plan, hier (samedi), les premiers moyens ont commencé à être mobilisés sur instruction du président de la République, Macky Sall. Et cela a consisté à déployer déjà sur le terrain, une cinquante d’hydrocureurs, ainsi que 150 motopompes.» M. Diome espère des résultats probants alors que l’impatience et la colère gagnent les sinistrés. «Comme son nom l’indique, le Plan Orsec est un plan d’organisation des secours, cela demande beaucoup de coordination mais on s’attend surtout à une efficacité dans l’action publi¬que», indique le ministre de l’Intérieur. Il enchaîne ses explications : «Sous ce rapport, avant la visite de cet après-midi (hier), nous avons fait le point sur la base des connaissances des uns et des autres mais également des rapports qui ont été effectués par les différents services. Ces rapports sur pièce, il faudra un rapport sur place. Donc, un état des lieux sur pièce et après un état des lieux sur place.»
Pressé de soulager les sinistrés, le ministre de l’Intérieur est déterminé à nettoyer les zones touchées très rapidement. «Les groupes opérationnels devront entrer en jeu, et l’organisation des secours ne devra pas tarder. Tous les moyens devront être mobilisés. Nous avons aussi les instructions qu’il faut pour faire le travail, les équipes techniques sont là, les finances ont donné leurs assurances, il ne nous reste plus qu’à faire le travail, atteindre les résultats attendus et puis, tout cela sous la coordination de l’état-major de commandement qui est institué dans le cadre du Plan Orsec», rassure le ministre de l’Inté¬rieur, qui a connu hier une tournée mouvementée dans la banlieue.
Selon le Directeur général du Budget, Mamadou Moustapha Ba, en matière de lutte contre les inondations, juste sur les ressources internes de l’Etat du point de vue de l’anticipation, il y a peu près des crédits qui ont été ouverts de l’ordre de 27,8 milliards de franc Cfa dans la loi de finances initiale et dans la loi de finances rectificative. Il explique : «Ces 27,8 milliards prennent en compte les projets et programmes qui contribuent de façon efficace à la lutte contre les inondations pour l’année 2021. Ces ressources internes ont été mobilisées jusqu’à concurrence de 83%. Nous pouvons dire avec raison qu’actuellement, au niveau du Trésor public, il ne subsiste aucune instance de paiement liée aux inondations. Les 17 % restants, c’est de l’ordre de 4 milliards. L’Administration paie après service fait. Dès lors que les services seront faits, des engagements sont faits en priorité et la trésorerie est déjà mobilisée au niveau du trésor pour pouvoir faire face à tout engagement lié à ces inondations.»
Avec Le Quotidien