Les membres du mouvement Y en a marre ont fait face à la presse ce lundi pour s’exprimer sur les évènements tragiques notés dans le pays durant le weekend avec 3 cas d’agression meurtrière. Dressant ce qu’ils appellent le tableau sombre, Aliou Sané et compagnie ont formulé plusieurs exigences dont le limogeage du ministre de l’Intérieur, Antoine Diome.
Selon Yen a marre, le ministre de l’Intérieur Antoine Felix DIOME, depuis son arrivée à ce département de souveraineté, a orienté la politique sécuritaire du Sénégal vers la répression des activistes et acteurs politiques.
« Cette stratégie est visible à travers les acquisitions des équipements dédiés à nos forces de sécurité, mais aussi et surtout dans le recrutement clientéliste de milices politiques. Non seulement incapable d’assurer la protection aux sénégalais, l’État, à cause de son incurie et de ses actes politiques qu’il pose, est le premier agent promoteur de cette insécurité et violence dans notre pays», disent-ils, dans une déclaration.
«Qui n’a pas eu connaissance des grâces présidentielles accordées à des criminels de sang ? Qui n’a pas remarqué le manque de moyens humains de nos forces de l’ordre et de sécurité ?, s’interrogent-ils
Pour toutes ces raisons, le mouvement Y en a marre exige le limogeage du Ministre de l’Intérieur Antoine Félix DIOME, qui n’a «jamais rempli sa mission d’assurer la sécurité intérieure du pays depuis son arrivée». Ces activistes demandent l’audit général et l’assainissement des effectifs des forces de l’ordre et de sécurité.
Sans oublier le renforcement en ressources humaines et matérielles de nos forces de l’ordre et de sécurité et l’octroi d’un statut formel aux ASP et leur renforcement en moyens matériels pour les rendre efficace dans leur rôle de police de proximité.
Y en a marre veut qu’il soit accordé aux forces de Sécurité le droit de se constituer en syndicat pour la défense de leurs intérêts moraux et matériels et la mise à disposition d’un numéro vert d’urgence efficace et accessible aux citoyens à l’image du 911 aux Etats Unis.
En outre, ils exigent la mise sur pied d’une commission spéciale inclusive qui étudie les dossiers éligibles à la grâce présidentielle selon des critères bien définis, rappelant que la sécurité des citoyens incombe certes au gouvernement central, mais les institutions déconcentrées de l’État.
Le mouvement fait allusion aux collectivités territoriales qui doivent aussi y contribuer activement en s’appliquant au concours des populations locales, identifier, démanteler et récupérer toutes les zones de refuge (potentiel) des malfaiteurs.
Ces collectivités, selon eux, doivent aider à « renforcer l’éclairage public dans les quartiers et les voiries diverses». Quant à la population, ils l’encourage à davantage «s’impliquer en collaborant avec les forces de l’ordre et de sécurité dans la dénonciation des malfaiteurs qui vivent avec nous dans les quartiers». AVEC PRESSAFRIK