Un drone piégé a été abattu par les forces américaines lundi 5 juillet dans la soirée, à Bagdad. L’engin a été détruit au-dessus de l’ambassade américaine. Un événement qui s’est déroulé quelques heures après une attaque à la roquette contre la base d’Aïn al-Assad où se trouvaient des soldats américains.
Selon des journalistes de l’AFP présents sur place, les systèmes de défense américains C-RAM sont entrés en action dans la nuit de lundi à mardi. Ces systèmes auraient intercepté le drone, affirment des sources de sécurité irakiennes.
Sur les 47 attaques recensées contre les intérêts américains en Irak depuis le début de l’année, six ont été menées à l’aide de ce type d’engin. La première de ces attaques a eu lieu en avril dernier. Les drones sont particulièrement difficiles à repérer par les systèmes anti-aériens.
Groupes pro-iraniens
Si aucune de ces opérations n’a pour le moment été revendiquée, dans la région, l’utilisation de drones est généralement attribuée aux groupes pro-iraniens. Comme au Yémen, par exemple, où ils sont utilisés contre les Saoudiens. Par ailleurs, les troupes paramilitaires chiites pro-iraniennes du Hachd al-Chaabi saluent régulièrement les attaques à la roquette ou par drones contre les troupes américaines.
Il faut noter que ces attaques surviennent d’ailleurs quelques semaines après des frappes contre cette organisation, en Irak, mais aussi en Syrie.
Près de 2 500 soldats américains sont toujours présents en Irak dans le cadre d’une coalition internationale de lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique. Les Etats-Unis ont récemment annoncé une récompense de trois millions de dollars pour obtenir des informations concernant ces attaques contre leurs intérêts en Irak.
(Avec AFP)