Arrivé au coude-à-coude avec Benny Gantz mardi, Benyamin Netanyahu a appelé jeudi 19 septembre son rival à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Les tractations s’annoncent difficiles. Il a donc renoncé à se rendre à l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine.
Benyamin Netanyahu chérit les grands rendez-vous internationaux qui lui permettent de rencontrer des dirigeants du monde entier. L’Assemblée générale des Nations unies à New York est de ceux-là.
Situation de Netanyahu « précaire »
Mais pour Lahav Harkov, journaliste politique au quotidien Jerusalem Post, les résultats serrés des législatives l’ont contraint à l’annulation de ce déplacement cette année. « Je pense que la situation de Netanyahu est tellement précaire en ce moment qu’il a besoin de s’y consacrer s’il veut rester Premier ministre, explique-t-elle. S’il se voit confier la mission de former une coalition, il aura une date butoir pour y parvenir. Et donc chaque jour, chaque heure compte. »
Un facteur temps qui est primordial. Mais peut-être aussi peu de gain à espérer de sa rencontre prévue avec Donald Trump, souligne Dan Shapiro. Il était l’ambassadeur des États-Unis en Israël sous l’administration Obama. « S’il sentait que ça pouvait l’aider à souligner auprès de ses potentiels partenaires de coalition et du public israélien qu’il est vraiment indispensable, qu’ils doivent trouver le moyen de le garder, je pense qu’il aurait fait le voyage, analyse-t-il. Et ça peut marquer que Trump commence à prendre un petit peu ses distances avec Netanyahu. »
Relation « avec Israël »
Mercredi soir, le président américain a d’ailleurs souligné que la relation de son administration « est avec Israël », une manière de marquer qu’il pourrait s’accommoder d’un autre Premier ministre.