Après 500 jours de crise et trois élections sans victoire par K.-O., le Parlement israélien a donné ce dimanche 1è mai sa bénédiction au gouvernement d’union de Benyamin Netanyahu et Benny Gantz, mettant fin à la plus longue crise politique de l’histoire de l’État d’Israël. Jusqu’à quand ?
Avec la confiance de 60 % des députés, ce nouveau gouvernement Netanyahu-Gantz peut se targuer d’un large soutien parlementaire. Mais sa longévité dépendra aussi de la cohésion de cette équipe : des sujets de discorde entre les deux camps pourraient émerger rapidement.
La question centrale porte sur la rotation dans dix-huit mois. Benyamin Netanyahu acceptera-t-il de céder sa place à Benny Gantz ? Le chef du gouvernement, à la plus grande longévité de l’histoire du pays, s’y est engagé ce dimanche. Mais les doutes existent jusqu’au sein de Bleu-Blanc, qui n’accorde guère de confiance au Premier ministre en poste.
La coalition pourrait aussi se heurter à des divergences politiques. Benyamin Netanyahu a insisté ce dimanche sur sa volonté d’annexer des pans de la Cisjordanie. Benny Gantz, lui, n’en a rien dit.
Les questions d’État de droit et d’indépendance du pouvoir judiciaire pourraient aussi se retrouver au coeur du débat public, alors que le procès de Benyamin Netanyahu, mis en examen dans trois affaires de corruption, doit s’ouvrir dimanche prochain.
rfi