La carte du Japon sur le site des Jeux olympiques de Tokyo crée des tensions avec le voisin sud-coréen. Sur la représentation du pays organisateur, quelques îles situées dans la mer de l’Est, entre les deux pays, sont affichées comme japonaises, alors qu’elles sont, de fait, contrôlées par la Corée du Sud.
Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca
« Dokdo » pour la Corée, « Takeshima » pour le Japon et « Rochers Liancourt » pour le reste du monde. Ce groupement d’îles volcaniques peuplées de seulement deux résidents civils et d’une trentaine d’officiels, divise les deux pays depuis les années 1950 et l’indépendance de la Corée du Sud. C’est la carte de la flamme olympique qui a, cette fois, ravivé le désaccord entre deux voisins dont les relations sont loin d’être au beau fixe.
Au-delà du symbole historique pour une Corée longtemps colonie japonaise, ces petits bouts de rochers quasiment inhabitables offrent au pays qui les possèdent des ressources en poissons et la possibilité d’étendre sa Zone économique exclusive (ZEE). Elles contiendraient aussi des gisements de gaz naturel.
Réciprocité demandée par Séoul
La Corée du Sud avait accepté de retirer les îles du drapeau de la Corée unifiée lors des JO d’hiver en 2018, organisés à Pyeongchang. Séoul a demandé la réciproque à plusieurs reprises au Japon. Sans succès.
Les tensions ne semblent pas près de s’apaiser. Mardi 1er juin, un diplomate japonais a été convoqué au ministère des Affaires Étrangères à Séoul et trois étudiants sud-coréens ont brûlé un drapeau impérial japonais devant l’ambassade nippone.