Kalidou Koulibaly se livre dans Onze mondial: « parfois je ferme les yeux et je repense à ses milliers de personnes qui étaient à notre accueil »

Kalidou Koulibaly se livre dans Onze mondial:

Kalidou Koulibaly s’est confié dans les colonnes du magazine Onze Mondial, paru hier jeudi. Dans cet échange avec le média français, le défenseur sénégalais de Naples est revenu sur sa situation à Naples est revenu sur le sacre à la CAN et l’accueil populaire à Dakar, sa situation à Naples, il a évoqué le racisme en Italie et dans le monde, entre autres. Morceaux choisis.

Sur la CAN et le Sénégal
« Gagner un titre avec son pays, sa patrie, pour des millions de personnes qui te suivent, c’est indescriptible. Pendant tout notre parcours, le pays s’est arrêté pour nous. C’est dur d’arrêter tout un pays. Quand tout le pays s’arrête pour regarder la finale, et qu’à la fin du match, ils voient les couleurs du drapeau sur le toit du continent africain, c’est quelque chose d’exceptionnel. Edou (Mendy) a raison. Gagner quelque chose en club, tu peux le faire avec plusieurs clubs, par contre, gagner un trophée avec ton équipe nationale, tu peux le faire uniquement avec ta sélection. Sentir la force et la ferveur du pays quand on est rentrés au Sénégal, c’était magique. Je n’avais jamais vécu ça. Parfois, je ferme les yeux et je repense à ces milliers de personnes qui étaient là, à courir derrière notre car, j’en perds mes mots. »

« J’essaie d’être l’un des meilleurs défenseurs du monde »
« Je ne suis d’accord avec personne sur ce sujet. Les gens donnent leur avis, et moi j’essaie de donner le meilleur de moi-même sur le terrain. J’essaie de faire mon travail le mieux possible, j’essaie d’être l’un des meilleurs défenseurs du monde. (…) Entendre les mots d’Arek (Milik) à mon sujet m’a fait plaisir. C’est un attaquant de qualité, je savais qu’il allait faire les beaux jours de Marseille. J’ai eu la chance de jouer avec lui, c’est un grand buteur. Je savais qu’il allait mettre ses buts à Marseille, certaines personnes ont été surprises. Mais moi, je savais qu’il allait faire le job. C’est un super attaquant, avec un super pied gauche, un top profil, complet. Il sait attaquer, défendre, il marque du droit, du gauche, de la tête. C’est un attaquant très important. Lorsqu’il était ici, à l’entraînement, on se challengeait tout le temps pour se galvaniser. »

« Le racisme est un fléau, c’est quelque chose qu’on doit combattre »
« Ma réaction face à une personne raciste ? Si tu es raciste, c’est que tu as une motivation, tu ne peux pas haïr une personne pour rien. Ensuite, je vais essayer de la raisonner. Après, si je vois que c’est une cause perdue, je vais lui dire : « Fais ta route, je fais ma route ». Mon idée principale, c’est d’essayer de comprendre les personnes dans un premier temps. Moi, j’essaie constamment d’apporter de l’amour aux gens. Mon éducation est ainsi, je suis comme ça. J’aime tout le monde, je suis tolérant avec tout le monde. Après, chacun fait ce qu’il veut. Le racisme est un fléau, c’est quelque chose qu’on doit combattre ! Et aujourd’hui, ça devient tabou, c’est ça qui m’énerve le plus ! (…) On est en 2022 et il y a encore beaucoup de racisme. Je tiens à préciser que le racisme est multiple. Il y a le racisme contre la couleur de la peau, mais il y aussi du racisme contre la terre par exemple. (…) Les gens doivent comprendre qu’on est tous égaux, on est tous des être humains. Il y a juste la personnalité et le caractère des gens qui changent. Tu sais pourquoi j’aime Napoli, c’est parce que les gens sont tolérants. Ils adorent vraiment les étrangers. Je suis arrivé comme une personne black entre guillemets, mais je n’ai eu aucun problème, les gens m’admirent, je suis très apprécié ici. Et je les aime aussi.