Les États-Unis ont espionné des responsables politiques en Europe, dont la chancelière allemande Angela Merkel, de 2012 à 2014 avec l’aide des services de renseignement danois, ont rapporté, dimanche 30 mai, des médias danois et européens.
Patrick Sensburg n’est pas surpris. Le député chrétien-démocrate qui avait présidé la commission d’enquête parlementaire du Bundestag sur les écoutes de la National Security Agency (NSA) estime que les services secrets n’ont pas d’amis mais uniquement des intérêts à défendre.
L’actuel président écouté
Les principaux responsables concernés par ces révélations, sollicités par les médias allemands qui ont participé aux recherches, la télévision publique ARD et le quotidien Süddeutsche Zeitung, affirment ne pas avoir été au courant des activités de l’agence NSA. On savait déjà depuis les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden qu’Angela Merkel avait été écoutée, via notamment son téléphone portable. On apprend aujourd’hui que le candidat SPD à la chancellerie en 2013 Peer Steinbrück a été concerné ainsi que l’actuel président de la république, Frank-Walter Steinmeier.
Tout le monde écoute tout le monde…
La NSA avait pu, grâce aux services secrets danois, se brancher sur des câbles de télécommunication pour espionner entre 2012 et 2014 des responsables de différents pays, en Allemagne, mais aussi en France, en Norvège et en Suède. Il n’est pas établi que le Danemark savait que les États-Unis utilisaient son système de surveillance pour espionner ses voisins. Les médias n’omettent cependant pas ce lundi matin de préciser que l’Allemagne comme les États-Unis et d’autres pays recourent à des méthodes similaires.