L’accès des populations aux structures sanitaires et aux soins de santé est une priorité majeure. Car à côté de la disponibilité, qualité et acceptabilité, c’est l’accessibilité qui donne aux soins médicaux toute la dignité de leur sens.
La Constitution de l’OMS consacre le droit fondamental de tout être humain de posséder le meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre. Ce droit à des soins de santé suppose de pouvoir accéder en temps opportun à des soins acceptables, abordables et de qualité appropriée. Le droit à la santé comporte quatre éléments : la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité et la qualité des soins de santé.
Cependant, dans des pays en développement comme le Sénégal l’offre et l’accessibilité aux soins soulèvent un épineux problème notamment pour les populations les plus démunies et celles habitant en milieu rural. En effet l’offre semble être insuffisante à la demande car la plupart des structures de soins sont incapables d’offrir des soins de qualité et de quantité adaptés aux usagers. Malgré beaucoup d’efforts en matière d’offre de soins, le constat général reste toujours le même : la population souffre toujours du déficit d’accès aux soins. Malgré des progrès importants réalisés sur le plan de la lutte contre les endémies majeures comme le paludisme et le SIDA, le Sénégal doit faire face au double fardeau des maladies transmissibles et des maladies chroniques aboutissant souvent à soins coûteux. Les uns ont les moyens de les payer, tandis que d’autres, profitent des œuvres charitables. Sans affirmer que cette tendance à connu un renversement, il est certain qu’aujourd’hui la santé est considérée commune condition essentielle des individus, elle est devenue un enjeu de taille.
Le développement n’est pas concevable sans une population en bonne santé, étant donné l’étroite dépendance entre le développement économique et le développement social. Seule une population en bonne santé peut penser, travailler, produire et se reproduire, bref penser à l’avenir. Les pays l’ont bien compris et élaborent des stratégies pour atteindre le niveau de santé le plus élevé possible, en application des prescriptions de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à travers un système cohérent et réactif ; Enfin, les autorités doivent résoudre d’abord les problèmes qui sont à l’origine de la dégradation de la santé de la population : la pauvreté, des difficultés d’accès à l’eau potable et aux logements propres et décents, l’analphabétisme etc.