Le procès dont l’ancien président de l’IAAF figure comme l’un des six prévenus s’est ouvert ce lundi à Paris. Mais selon L’Equipe, à son arrivée, au palais de justice de Paris, Diack est apparu « déterminé, serein et tranquille ».
La première matinée du procès de Lamine Diack, ce lundi au palais de justice de Paris, a été pour l’essentiel consacrée à un rappel des faits qui ont entraîné la comparution devant la 32e chambre correctionnelle de l’ancien président de l’IAAF et de ses co-prévenus.
« Ça fait cinq ans que je me tais »
Lamine Diack, qui avait fêté la veille ses 87 ans, a refusé de s’exprimer devant la presse, déclarant en souriant « ça fait cinq ans que je me tais », mais laissant la parole à ses avocats dont leurs propos sont recueillis par nos confrères de L’Equipe.
« Notre client est serein, déterminé, tranquille, a ainsi déclaré Me William Bourdon en mêlée de presse. Prêt à répondre avec toute la sincérité qui est la sienne, mais aussi avec toute la précision nécessaire à l’ensemble des questions qui lui seront posées. Dans ce dossier, le parquet a voulu installer un univers de corruption. Et quand on veut constituer un univers de corruption, et c’est de bonne guerre d’une certaine façon, ça s’opère par des rapprochements intellectuels, des rapprochements chronologiques… Mais enfin, il y a encore beaucoup de flou dans ce dossier qui subsiste et, me semble-t-il, le tribunal, constatant le caractère permanent de ce flou et les approximations ou les imprécisions qui sont contenues dans le réquisitoire du parquet, devrait, comme nous allons le faire, tirer toutes les conséquences de la déconstruction des charges à laquelle nous allons nous atteler pendant toute l’audience.
« Sur ces flux, Diack a apporté un certain nombre d’explications et il va les réitérer »
Me Bourdon a ensuite été interrogé sur les sommes échangées. « Je ne conteste pas qu’il y ait eu des flux, mais sur ces flux, M. Lamine Diack a apporté un certain nombre d’explications et il va les réitérer », a-t-il indiqué.
Son collègue Simon Ndiaye a pour sa part souligné que Lamine Diack avait toujours agi pour le bien de l’IAAF. Il a pointé du doigt l’actuel président Sebastian Coe, rappelant que ce dernier était vice-président à l’époque des faits.
En début d’audience, la présidente Hunault avait rejeté la demande de renvoi présentée par Me Beauquier, un des avocats de Papa Massata Diack.
igfm