Le Maroc n’est pas candidat à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2019 de football, a confirmé le ministre marocain de la Jeunesse et des sports Rachid Talbi El Alami à RFI, ce 12 décembre 2018. Le royaume chérifien était souvent présenté comme le recours idéal pour remplacer le Cameroun en tant que pays-hôte de la CAN 2019.
Le Maroc a-t-il mis fin à deux années de polémiques au sujet de la Coupe d’Afrique des nations 2019 de football ? Les Marocains ont été régulièrement soupçonnés de vouloir organiser la CAN 2019 au détriment du Cameroun. Or, leur ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi El Alami, a fait savoir ce 12 décembre 2018 que son pays ne serait pas candidat pour abriter la phase finale prévue du 15 juin au 13 juillet. « Le Maroc n’a jamais eu l’intention d’organiser la CAN 2019, a-t-il martelé au micro d’Antoine Grognet et d’Eric Mamruth. On n’a jamais candidaté ni pensé à le faire ».
Rachid Talbi El Alami poursuit : « Ce type d’organisation nécessite toute l’attention d’un pays. Tout le monde doit se mobiliser pour réussir. Pour organiser quelque chose de professionnel, il faut que les choses soient programmées à l’avance. Ce qui n’est pas le cas. […] En plus, nous organisons les Jeux Africains en août. Nous mettons le paquet pour réussir cette manifestation ».
Quels candidats ?
Deux semaines après avoir écarté le Cameroun, la Confédération africaine de football (CAF) a-t-elle perdu un recours très crédible ? Le processus de candidature à l’organisation de la CAN 2019 s’achève en effet ce 14 décembre 2018. Lla CAF est censée choisir la future terre d’accueil du tournoi, le 9 janvier 2019 à Dakar.
Le 2e vice-président de la Confédération, Constant Omari, avait assuré que le Congo-Brazzaville était candidat avant que le ministre des Sports congolais ne démente cette information. D’autres pays, comme l’Afrique du Sud et le Ghana, ont manifesté leur intérêt pour la compétition. D’après nos informations, plusieurs fédérations de la zone CECAFA (Conseil des associations de football d’Afrique de l’Est et Centrale) songent également à présenter un dossier commun.
Les candidatures seront étudiées par le cabinet d’audit Roland Berger qui remettra ses conclusions à la commission d’organisation de la CAN et au Comité exécutif (ComEx) de la CAF. En cas de dossiers peu convaincants, le ComEx pourrait demander au Maroc ou à un autre pays non-candidat d’abriter la CAN 2019. Rachid Talbi El Alami rejette toutefois l’idée de jouer les pompiers de service : « Ça ne peut pas changer. On ne peut pas prendre une décision pareille à six mois de la manifestation en question. »
rfi